Deux questions au vice-Premier ministre, ministre de l'Économie Etienne Schneider, en visite officielle en Tunisie, les 29 et 30 avril 2015.
Propos recueillis par Zohra Abid
Kapitalis : La Tunisie, qui a réussi sa transition démocratique, peine à assurer sa transition économique. Quelle aide peut apporter le Luxembourg à ce niveau-là?
Etienne Schneider : Les résultats engendrés par le processus de transition démocratique en Tunisie sont encourageants. Je suis très optimiste que le Luxembourg aura un rôle à jouer dans le redressement de la situation économique en Tunisie.
Les relations bilatérales, économiques et commerciales existantes, entre nos pays sont bien en-deçà de leur véritable potentiel. Le Luxembourg est la porte d'entrée idéale sur le marché européen avec ses 500 millions de consommateurs pour les produits et services tunisiens, et la Tunisie est un hub pour le marché de l'Afrique sub-saharienne pour les entreprises européennes.
Le renforcement de nos relations passe également par l'identification des secteurs dans lesquels une coopération entre nos pays produira rapidement des résultats tangibles. Je fais ici référence aux technologies de l'information et de la communication, ainsi qu'aux technologies vertes.
La Tunisie ambitionne de devenir un hub régional africain en matière de services informatiques. Le Luxembourg, dont le secteur des TIC est très développé, ambitionne, de son côté, de se déployer en Afrique et dans le monde arabe. Quels types de partenariat pourraient être envisagés entre les deux pays?
Une grande partie des 20 entreprises qui accompagnent la délégation luxembourgeoise relèvent du secteur des TIC. La Tunisie compte plus de 11 millions d'habitants. Le potentiel de l'ensemble des consommateurs est donc considérable, aussi au-delà de vos frontières. Comment développer pour ce réservoir de clients un environnement IT adapté et sécurisé avec des infrastructures de pointe?
Beaucoup d'entreprises luxembourgeoises disposent justement dans ce secteur d'activité des compétences de renommée internationale. Nous souhaitons encourager le transfert de ces technologies et de ces connaissances en Tunisie sous forme d'un partenariat économique voué à produire des résultats mutuellement bénéfiques.
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