Le plan quinquennal (2016/2020) pour le développement du secteur du transport nécessitera des financements publics de l'ordre de 17 milliards de dinars.
Cette estimation n’a pas pris en compte les investissements du secteur privé au cours des 5 prochaines années. C’est ce qu’a affirmé Mahmoud Ben Romdhane ministre du Transport, dans son intervention dans un atelier consacré à ce sujet, jeudi 7 mai 2015, à Gammarth (banlieue nord de Tunis). Le ministère du Transport va prendre plusieurs décisions urgentes, notamment l'acquisition de nouveaux bus, d’autant que les acquisitions des sociétés publiques de transport routier ont nettement régressé au cours des 4 dernières années. Celles-ci n’ont, en effet, acquis que 15% de leurs besoins, qui dépassent 1.300 bus. En tête des priorités du plan quinquennal figurent la modernisation des transports urbain et ferroviaire, le développement de l'activité du transporteur national Tunisair et l'impulsion du transport maritime et logistique, a encore indiqué le ministre. Le directeur de la planification à la direction générale des stratégies et des établissements publics au ministère du Transport, Ramzi Khaznadar, a affirmé, de son côté, que la stratégie quinquennale vise à réaliser un taux de croissance annuel du secteur de 12%, ajoutant que les 17 milliards de dinars d’investissements nécessaires pour le développement du transport public se répartissent entre le ferroviaire (30%), le routier (20%), l’aérien (17%), le maritime (17%) et la logistique (14%). Parmi les projets programmés, figurent la réalisation de la deuxième phase du port en eaux profondes d'Enfidha (1.200 MD), la création d'une zone logistique à Rades (200MD) et la réalisation d'un projet de métro à Sfax (600MD). Salem Nebgha, représentant de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) a, pour sa part, appelé le gouvernement à appliquer les conventions déjà signées et qui visent à développer les sociétés de transport et à faire participer les privés à la réalisation des projets. Il a aussi mis l'accent sur la nécessité de prendre des mesures opérationnelles pour développer le secteur logistique, d'autant que la Tunisie a régressé dans le classement mondial sur la logistique, passant de 61 en 2010 à 110 en 2014 sur un total de 160 pays. Le président de la Chambre syndicale nationale des taxis individuels, Moez Sellami, a appelé, pour sa part, à identifier des solutions urgentes pour le secteur du transport public non organisé, soulignant que le secteur des taxis fait face à des problèmes suite à l'augmentation du nombre des permis, qui ont atteint 30.000, alors que les besoins sont estimés à seulement 7.800. I. B. (avec Tap). |
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