«Si l’Occident a engagé quelque 70 milliards d’euros pour ne pas reconstruire l’Irak, il nous suffira de 10 à 15 milliards d’euros pour construire la Tunisie de demain!».


C’est ce qu’a déclaré Radhi Meddeb, Pdg de Comete Engineering et président de l’Ipemed, qui s’exprimait, fin janvier dernier, devant les membres prestigieux du Comité de parrainage politique de l’Ipemed.
Pour le Tuniso-français, la Tunisie «a besoin d’être accompagnée pour assumer le choix du peuple et de ses représentants. Elle a besoin de symboles et d’un soutien économique forts, comme un Plan Marshall».

 

Accès aux fonds structurels européens
S’exprimant, le 28 janvier, devant les membres prestigieux du Comité de parrainage politique de l’Ipemed, M. Meddeb a répété avec conviction qu’en attendant la re-stabilisation du pays, l’économie tunisienne va pâtir de la situation actuelle. Elle a donc besoin, estime-t-il, que «l’on accélère la signature d’un vrai Statut avancé avec l’Union européenne (UE). Cela permettrait à la Tunisie d’avoir accès aux fonds structurels européens, et ainsi financer les infrastructures nécessaires au désenclavement des régions» de l’intérieur, celles délaissées par le régime déchu, et où la l’essentiel de la population survit dans une grande misère.
«Il faut d’urgence une conférence internationale des bailleurs de fonds, a encore déclaré M. Meddeb. La Tunisie a besoin d’un plan Marshall. C’est urgent! Et si l’Occident a engagé quelque 70 milliards d’euros pour ne pas reconstruire l’Irak, il nous suffira de 10 à 15 milliards d’euros pour construire la Tunisie de demain!»

«Pas de risque islamiste en Tunisie»
Une «Tunisie nouvelle», a estimé M. Meddeb qui, par sa Révolution de Jasmin, «a démontré qu’elle partage les valeurs universelles de droits de l’Homme et de bonne gouvernance».
Enfin, il est à noter que M. Meddeb «ne voit pas de risque islamiste en Tunisie». Cependant, il estime que la vigilance est de mise car «des slogans islamistes commencent à apparaître sur Internet. Ils sont rédigés à la fois en français et en anglais, ce qui laisse entrevoir leur provenance», a encore considéré M. Meddeb.

Source: ''Le Jmed''.