L’a-t-on vraiment bien noté ? Les régions défavorisées sont désormais au centre des programmes de coopération entre la Tunisie et ses partenaires internationaux. Qui s’en plaindrait?


Longtemps oubliées du pouvoir, les régions du centre et du centre-ouest ont été les premières à lancer la révolution tunisienne qui a chassé de l’ex-président du pouvoir, et du pays. Et c’est tout naturellement que ces régions dictent désormais l’agenda politique du pays et orientent ses plans de développement.   
Pour preuve: le désenclavement de ces régions par la création d’une autoroute et la réhabilitation des quartiers défavorisés des villes de Kasserine, Sidi Bouzid, Le Kef et Gafsa ont été au centre la visite éclair à Tunis, dimanche et lundi, de Nathalie Kosciusko-Morizet.
Consciente de l’urgence dans laquelle vivent ces régions, la ministre française de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement a d’ailleurs proposé une mission d’appui d’ingénieurs pour tenter de réduire le délai d’étude de vingt-trois mois prévu par l’administration tunisienne pour les projets destinés à ces régions.
L’Agence française de développement (Afd) apportera son assistance pour les quartiers défavorisés des villes du centre et du centre-ouest afin de créer des réseaux d’assainissement de l’eau, d’électrifier les quartiers et de revoir le développement urbain.
Mme Kosciusko-Morizet a apporté également son soutien à un projet trilatéral associant la Tunisie, la France et la principauté de Monaco: il s’agit de l’implantation de pompes à eau solaires dans le secteur rural, par l’intermédiaire de la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg).  
La ministre française, qui a eu des réunions avec les ministres de l’Agriculture et de l’Environnement, des Transport, et de l’Energie, a eu aussi des rencontres avec les représentants d’Ong de développement et d’environnement et de la société civile.
Elle a, sur un autre plan, discuté de l’état d’avancement du projet de réorganisation du port de Rades, qui devrait améliorer la régularité du transport maritime de marchandise entre la Tunisie et l'Europe. Seulement 10% de ce projet inscrit dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée (UpM) ont été réalisés.
Bien qu’il soit situé sur le littoral, ce projet requiert une certaine urgence et sa réalisation devrait être accélérée.

I. B.