Ce dernier effectue depuis hier une visite de deux jours en Tunisie pour discuter de la promotion d’investissements français avec le gouvernement de transition tunisien.
Il s’agit de «la première visite d’un ministre du gouvernement français à la tête d’une délégation d’une quinzaine d’entreprises françaises, représentant dix secteurs d’activités» en Tunisie, depuis l’installation d’un gouvernement de transition en janvier dernier après la chute du régime de Ben Ali, a affirmé le ministère français de l’Economie et des Finances dans un communiqué.
L’objectif de cette visite vise à maintenir les entreprises françaises en Tunisie et à y assurer leurs investissements. M. Lellouche «abordera en direct et au cas par cas avec les autorités tunisiennes et les entreprises concernées, différentes thématiques telles que la juste compensation pour les dommages aux biens, le traitement des participations détenues par les affiliés de l’ancien régime dans les joint-ventures avec des entreprises françaises et la stabilisation du climat social», précise encore indiqué le ministère français.
M. Lellouche «annoncera des gestes concrets pour renforcer le partenariat privilégié entre la France et la Tunisie dans cette phase de transition», et «réaffirmera la volonté de la France d’être l’avocat de la Tunisie dans les enceintes européennes et multilatérale», ajoute le communiqué.
En février dernier, le président français Nicolas Sarkozy avait dépêché sa ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde, et son ministre chargé des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, pour réaffirmer la confiance entre Paris et Tunis. Début mars, Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre française de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement a effectué une visite en Tunisie mise sous le signe du développement régional.
Pierre Lellouche, rappelons-le est né en 1951 à Tunis. Il quitte la Tunisie après l’indépendance du pays en 1956, à l’âge de cinq ans, et s’établit avec sa famille à Paris dans des conditions difficiles. Après des études brillantes, il devient avocat, chercheur en relations internationales, journaliste avant d’entamer une carrière politique, d’abord aux côtés de l’ex-président Jacques Chirac, puis de l’actuel président Nicolas Sarkozy.
I. B. (avec agences)