L’Etat tunisien se soucie de préserver les activités de l’aéroport de Monastir Habib Bourguiba, dont l’exploitation revient, pour une durée de 40 ans, à la compagnie Turque Tav.


Le ministère de l’Equipement et du Transport a tenu à réaffirmer ce souci dans un communiqué diffusé jeudi à Tunis où il rappelle qu’en vertu du contrat de concession, la compagnie exploitante est tenue de préserver un niveau minimal de 1,5 million de voyageurs par an durant la période de la concession.
En cas de défaillance, le contrat permet à l’Office national de l’aviation civile (Onac) et à l’Etat d’intervenir pour adopter des sanctions pouvant aller jusqu’à l’annulation de la concession en cas de défaillances persistantes.
Les cadres et les agents de l’aéroport observent, depuis une semaine, un sit-in, accusant l’entreprise exploitante de détourner une partie du trafic vers l’aéroport d’Enfidha, situant à 50 km, dont elle a aussi la gestion, et appelant à confier l’exploitation de l’aéroport de Monastir à l’Etat tunisien.
Le ministère précise que la création de l’aéroport d’Enfidha vise à alléger la pression sur l’aéroport de Monastir, notamment, pendant la haute saison touristique (l’été) et partant à préserver la qualité de ses services.
Il a indiqué encore que les relations entre Tav et ses employés sont régis par la législation tunisienne de travail et que le contrat de concession préserve les droits des employés, acquis bien avant leur attachement à la compagnie.