Lors de l’intervention télévisée du 16 courant et les travaux de réflexions en cours, j’ai noté qu’une impulsion par l’aérien au profit des tours opérateurs pourrait être retenue pour la relance de notre tourisme. Par Sami Saya
A cet effet, des interrogations et des craintes s’imposent.
Sommes-nous certains que cette ristourne, baisse ou effort sera répercuté au bénéfice du client final, car il s’agit bien d’une action sur celui-ci destinée à le motiver et le rapprocher de notre produit.
Si oui comment la mesurer au niveau des prix de vente? Ceci est d’autant plus difficile en l’absence d’anciens prix de vente puisqu’ils n’ont pas été publiés et établis définitivement pour la moyenne et la haute saison 2011.
N’y a-t-il pas une crainte que cette subvention profite uniquement aux tours opérateurs à l’instar de la dévaluation du dinar dans un passé lointain (1986).
Cet effort ne doit être consenti que sur les affrètements des vols Tunisair, or tous les opérateurs ne volent pas sur notre compagnie qui ne pourra pas satisfaire toutes les demandes si cette action produisait les résultats escomptés.
En définitive c’est une démarche dont le risque est unilatéral.
Gagnant-gagnant et risque partagé
Ce faisant, et en toute humilité, je me permets de soumettre la proposition suivante qui est de nature à cerner ces interrogations et à nous permettre de jouer non seulement gagnant-gagnant mais à risque partagé.
Il s’agit d’accorder aux tours opérateurs une ristourne par palier progressif en fonction de leur production et réalisations clientèles à destination de notre pays. C’est le système d’incentive par target. Les modalités de mise en place de cette méthode pourraient être étudiées et affinées.
- Qui payera?
- Comment trouver les fonds?
- Quand les payer, etc.?
Cette action devrait être menée sans toucher à la qualité des services rendus. Bien au contraire, elle devrait aider à son amélioration conformément à l’image de la Tunisie nouvelle et nous permettre ainsi, d’ores et déjà, de poser les jalons d’une nouvelle restructuration de ce secteur tant au niveau de la qualité que celui de l’image.
Il va sans dire que cette modeste contribution de ma part est le fruit de mon expérience dans ce secteur. Chacun d’entre nous se devant d’apporter sa pierre à la reconstruction de cet édifice phare de l’économie nationale.