De VillepinDans son discours au Forum International de ‘‘Réalités’’ sur: «L’Europe, le Maghreb et l’Afrique: Pour un nouveau partenariat global», jeudi 29 avril à Hammamet, Dominique de Villepin s’est dit heureux d’être «sur cette terre de Tunisie, au confluent des civilisations. Un pays attaché à sa cohésion qui offre un chemin de développement équilibré et soucieux de modernisation.»

 

Evoquant ensuite la crise économique dans le monde et la situation générale dans la région, l’ancien Premier ministre français a déclaré: «Le Maghreb s’en tire mieux, avec une croissance élevée tout au long de la dernière décennie, mais cette croissance reste inégale, inférieure au potentiel que lui donnent sa jeunesse et ses talents et mal partagée, avec un chômage touchant les deux tiers des jeunes marocains et tunisiens.»
Après avoir passé en revue les problèmes sécuritaires, économiques et sociaux auxquels le Maghreb est aujourd’hui confronté, celui qui sera probablement candidat à la présidence de la France en 2012 a ajouté : «Les réformes politiques au Maroc, le retour progressif de la Libye dans le concert des nations, les récents progrès en termes de démocratie réalisés par la Mauritanie, le processus de réconciliation civile en Algérie, les réussites économiques de la Tunisie et les succès dans la lutte contre les extrémistes islamistes, sont autant de raisons de ne pas céder à un pessimisme caricatural».
Fort à cette vision raisonnablement optimiste de l’avenir du Maghreb, l’ancien Premier ministre a conclu : «Face à la croissance atone de l’Europe, la seule réponse intelligente n’est pas la forteresse – forteresse des emplois, des normes, des populations – mais le soutien à des ‘‘dragons méditerranéens’’. Je pense en particulier au dynamisme remarquable du Maroc, de la Turquie ou encore de la Tunisie.»

I. B.