Que s’est-il réellement passé au parc d’attraction Carthage-Land à Yasmine Hammamet, qui a nécessité sa fermeture, qui plus est, durant les vacances scolaires?


Selon des informations publiées par certains confrères, des employés du parc d’attraction ont fait une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de travail. Ces informations, qualifiées d’«erronées» et «incomplètes» ont fait réagir la direction de la société Parcs et Loisirs, filiale de Poulina Group Holding, qui en assure l’exploitation.
Dans les précisions qu’elle nous a fait parvenir, Parcs et Loisirs propose la chronologie des événements survenus dans ledit parc au cours du dernier mois. Cette énumération peut paraître fastidieuse, mais elle est intéressante à lire, car elle en dit long sur l’état d’esprit de certains de nos travailleurs en cette période trouble que traverse notre pays. C’est pour cette raison que nous en reprenons ici l’essentiel.

A cause d'un match Tunisie-Algérie
Ainsi, le 22 février, sept employés ont quitté leur travail sans autorisation pour assister au match Tunisie-Algérie retransmis par la télé dans un café proche. Pour que leur absence ne soit pas remarquée, ils ont pris soin de sortir par une porte dérobée. Ayant découvert leur absence, leur responsable hiérarchique leur a adressé un questionnaire qu’ils ont refusé de recevoir.
Le 1er mars, le personnel de la société a menacé, dans une pétition, d’observer une grève sous 48 heures au cas où le conseil d’administration ne limogerait pas le directeur général et le directeur technique.
Le 3 mars, une grève a été observée par le personnel, qui a été jugée illégale par la direction pour non respect du délai de préavis et non approbation de l’Union régionale  de l’Ugtt de Sousse. Des slogans obscènes et injurieux ont-ils accompagné ce mouvement et touché le directeur général et le directeur technique, évacués grâce à l’intervention de l’armée nationale? C’est, en tout cas, ce qu’affirme la direction. Ce qui dénote, en tout cas, une ambiance pourrie, peu propice au dialogue.

Les recettes ne couvrent pas 30% des salaires.
«Devant ces actes dangereux et irresponsables, et face à cette situation devenue incontrôlable», le conseil d’administration a décidé, «par mesure de sécurité, de fermer le parc au public, bien que toutes les dispositions aient été prises pour profiter des vacances scolaires du printemps pour relancer l’activité touristique à la Médina Mediterranea et dans toute la zone touristique Yasmine Hammamet», d’autant que, comme l’affirme aussi la direction, «les recettes prévisibles du parc ne couvrent même pas 30% des salaires.»
Deuxième décision prise: faire application des dispositions légales, notamment  la rupture des relations de travail à l’encontre des éléments perturbateurs uniquement et non pas les 33 employés comme il a été indiqué par certains confrères.
La direction, qui refuse de céder devant des revendications qu’elle juge irrecevables parce qu’«illégales», tient à rappeler que son conseil d’administration «est le seul qualifié et habilité à révoquer un dirigeant».