L’Etat tunisien est-il devenu propriétaire de 51% du capital d’Orange Tunisie? Oui et non, répond Adel Gaâloul, le secrétaire d’Etat chargé de la Technologie.
Interrogé hier à ce sujet par nos confrères du ‘‘Monde’’, M. Gaâloul déclare: «Etant donné que nous avons confisqué tous les biens de la famille [Ben Ali], les 51% d’Investec appartiennent à l’Etat tunisien. Ce dernier détient 51% d’Orange Tunisie».
Le responsable du gouvernement s’empresse cependant de nuancer ses propos, en affirmant que cela ne sera effectif qu’après que «la justice aura joué son rôle» (sic!) et que le gouvernement issu des élections du 24 juillet aura «décidé du sort» d’Orange Tunisie (resic !). «D’ici là, nous travaillerons ensemble, et mon souhait est de voir se développer la société», ajoute M. Gaâloul.
Il faut attendre 6 à 7 mois
La participation majoritaire dans l’opérateur 3G, qui opère en Tunisie depuis le 5 mai dernier, appartenait auparavant à Marwan Mabrouk, gendre de l’ex-dictateur Ben Ali, et était logé dans une structure, Investec. Les biens de M. Mabrouk, administrateur d’Orange Tunisie, tout comme son ex-femme, Cyrine Ben Ali, ont dans un premier temps été gelés, tout comme ceux de 110 personnalités proches de l’ancien président. Dans un second temps, ces biens ont été confisqués par l’Etat en vertu d’un décret-loi publié en fin de semaine dernière au Journal officiel. Cependant, la mise sous tutelle de l’opérateur ne sera effective qu’après le rapport d’une commission… qui sera mise en place à cet effet et dont le décret loi portant la création… n’a pas encore été promulgué.
En d’autres termes, la prise de contrôle d’Orange Tunisie par l’Etat ne sera effective que, au meilleur des cas, dans 6 ou 7 mois.
France Télécom dans l’expectative.
Pour France Télécom, qui détient les 49% restant du capital, «cela ne change rien sur le plan opérationnel. L’activité continue tout à fait normalement». Et c’est d’ailleurs le cas. Les 800.000 clients d’Orange ne se plaignent pas outre mesure des dernières péripéties. Certains jugent même très bons les services offerts par l’opérateur.
Reste qu’en attendant les résultats des enquêtes menées actuellement par la Commission nationale d’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption, présidée par Abdelfattah Amor, des questions continuent de se poser. Que va faire l’Etat tunisien des biens confisqués des membres du clan Ben Ali? Nos confrères des ‘‘Echos’’, inquiets pour le sort des participations de France Télécom dans le capital d’Orange Tunisie, s’interrogent: «Faut-il les vendre et si oui à qui?» Ils ajoutent: «Une vente à un tiers est possible, tout comme une introduction en Bourse ou pourquoi pas une cession des 51% à France Télécom». Cette dernière solution est d’autant plus improbable à court terme, admet le quotidien économique français, que «le contrat de licence interdit à Orange de devenir majoritaire dans Orange Tunisie jusqu’en avril 2014.»
Malek Naïli
Interrogé hier à ce sujet par nos confrères du ‘‘Monde’’, M. Gaâloul déclare: «Etant donné que nous avons confisqué tous les biens de la famille [Ben Ali], les 51% d’Investec appartiennent à l’Etat tunisien. Ce dernier détient 51% d’Orange Tunisie».
Le responsable du gouvernement s’empresse cependant de nuancer ses propos, en affirmant que cela ne sera effectif qu’après que «la justice aura joué son rôle» (sic!) et que le gouvernement issu des élections du 24 juillet aura «décidé du sort» d’Orange Tunisie (resic !). «D’ici là, nous travaillerons ensemble, et mon souhait est de voir se développer la société», ajoute M. Gaâloul.
Il faut attendre 6 à 7 mois
La participation majoritaire dans l’opérateur 3G, qui opère en Tunisie depuis le 5 mai dernier, appartenait auparavant à Marwan Mabrouk, gendre de l’ex-dictateur Ben Ali, et était logé dans une structure, Investec. Les biens de M. Mabrouk, administrateur d’Orange Tunisie, tout comme son ex-femme, Cyrine Ben Ali, ont dans un premier temps été gelés, tout comme ceux de 110 personnalités proches de l’ancien président. Dans un second temps, ces biens ont été confisqués par l’Etat en vertu d’un décret-loi publié en fin de semaine dernière au Journal officiel. Cependant, la mise sous tutelle de l’opérateur ne sera effective qu’après le rapport d’une commission… qui sera mise en place à cet effet et dont le décret loi portant la création… n’a pas encore été promulgué.
En d’autres termes, la prise de contrôle d’Orange Tunisie par l’Etat ne sera effective que, au meilleur des cas, dans 6 ou 7 mois.
France Télécom dans l’expectative.
Pour France Télécom, qui détient les 49% restant du capital, «cela ne change rien sur le plan opérationnel. L’activité continue tout à fait normalement». Et c’est d’ailleurs le cas. Les 800.000 clients d’Orange ne se plaignent pas outre mesure des dernières péripéties. Certains jugent même très bons les services offerts par l’opérateur.
Reste qu’en attendant les résultats des enquêtes menées actuellement par la Commission nationale d’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption, présidée par Abdelfattah Amor, des questions continuent de se poser. Que va faire l’Etat tunisien des biens confisqués des membres du clan Ben Ali? Nos confrères des ‘‘Echos’’ http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/0201263578667-orange-tunisie-est-desormais-controle-par-l-etat-tunisien.htm, inquiets pour le sort des participations de France Télécom dans le capital d’Orange Tunisie, s’interrogent: «Faut-il les vendre et si oui à qui?» Ils ajoutent: «Une vente à un tiers est possible, tout comme une introduction en Bourse ou pourquoi pas une cession des 51% à France Télécom». Cette dernière solution est d’autant plus improbable à court terme, admet le quotidien économique français, que «le contrat de licence interdit à Orange de devenir majoritaire dans Orange Tunisie jusqu’en avril 2014.»
Malek Naïli