Le Fonds monétaire international (Fmi) a indiqué jeudi avoir envoyé des conseillers en Tunisie pour aider le gouvernement de transition à évaluer leur situation économique après la révolution.


«Nous avons eu des discussions en Tunisie, nous avons en fait envoyé une équipe technique là-bas récemment, la semaine dernière», a indiqué lors d’un point de presse à Washington la directrice des relations extérieures du Fmi, Caroline Atkinson. C’était une mission pour évaluer la situation, et non une mission de négociation en vue d’un financement, a-t-elle encore précisé.
«Nous travaillons avec [le gouvernement tunisien) pour voir quelles sont les répercussions économiques. Il sera très important de soutenir une croissance forte et durable à l’avenir pour s’attaquer aux problèmes qui ont émergé», a estimé la porte-parole.

Strauss Kahn tressait des lauriers à Ben Ali
Le Fmi s’est refusé jusqu’ici à évaluer précisément les répercussions que pourrait avoir sur la croissance de la Tunisie le départ de l’ex-président Ben Ali, dont elle avait (presque) toujours loué la gestion économique et sociale, exprimant rarement des griefs vis-à-vis de ses abus, même en matières économique et financière (corruption, népotisme, accaparement des richesses par les membres du clan présidentiel, etc.).
Au cours de ses précédentes visites en Tunisie, le président du Fmi, le Français Dominique Strauss Kahn, a souvent eu des mots mielleux à l’égard de Ben Ali et de son gouvernement. Il est à parier que ce possible futur candidat à la présidence en France ne remettra pas de sitôt ses pieds en Tunisie.   
C’est donc sa crédibilité même que le Fmi devrait sauvegarder en Tunisie, en plus peut-être de l’économie tunisienne.