Sans une stabilisation sécuritaire, le pays aura du mal à assurer la relance économique, l’emploi et l’équité entre les régions, a averti Béji Caïd Essebsi.


Le Premier ministre par intérim a délivré ce message lors de la rencontre-débat, mardi au Bardo, avec les membres de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique.
M. Caïd Essebsi a qualifié d’étouffante la situation dans le pays, dans un contexte marqué par l’oscillation du taux de croissance entre 0 et 1%, ce qui constitue, a-t-il dit, un obstacle à la mise en place des programme de l’emploi.
Il n’a pas caché ses craintes de la situation économique marquée par la fermeture de nombreuses entreprises, l’augmentation du taux du chômage, la poursuite de la vague de protestation et des sit-in.
«Si la sécurité n’est pas assurée, les investisseurs ne mettront pas leur argent dans le pays et les touristes ne viendront pas se promener sur nos plages», a averti le Premier ministre par intérim. Qui a exhorté les forces politiques, en premier lieu les partis, à assumer leur rôle dans l’éclairage et l’orientation de l’opinion publique, et à inciter les contestataires à ne pas poursuivre sur la même voie.
M. Caïd Essebsi a, par ailleurs, rappelé que le gouvernement provisoire a adopté un programme économique et social qui sera exécuté à court terme et qui concerne, principalement, la consolidation de l’emploi, le soutien et le financement des entreprises économiques, le développement régional et l’action sociale, afin d’alléger la dégradation de la situation générale dans le pays.
Il a, en outre, rappelé que le budget de l’Etat sera réexaminé, au cours du mois de mai et qu’une grande partie des ressources sera consacrée au développement des régions et à la promotion des zones démunies.
Il a annoncé que le gouvernement provisoire va veiller au recrutement 60.000 demandeurs d’emploi dont 20.000 dans le secteur public, l’équivalent dans le privé, et autant dans le cadre de projets particuliers.