La star du «Jeudi de l’Entrepreneur» du mois d’avril a été le co-fondateur et Pdg de «Zouz.com». Et pas seulement: la rencontre avec ce jeune patron de start-up était riche d’idées fraîches et projetées vers l’avenir.


Dans une ambiance relax et autour d’un festin, plusieurs jeunes entrepreneurs ont eu l’opportunité de se réunir, jeudi dernier, pour se faire connaître, mais aussi pour échanger leurs expériences, soucis et ambitions.

 

Chaque minute compte
Ici pas de place au papotage gratuit qui ne conduit nulle part. Surtout quand il s’agit de l’avenir. Le rendez-vous organisé chaque premier jeudi du mois par l’Association des Tunisiens des grandes écoles (Atuge) en partenariat avec l’Institut arabe des chefs d’entreprises (Iace) est presque sacré.
18heures pile, tout le monde est là et pas une minute de retard. Les diplômés des grandes écoles ne badinent pas avec le temps. Et chaque minute compte dans leur agenda. Certains sont venus des régions pour ne pas rater l’occasion. Ils sont venus écouter le témoignage de Bilel Bouraoui, diplômé de Télécom Paris, qui a passé des années à San Francisco avant de rentrer au pays et fonder sa propre start-up dans le domaine de l’Internet et des nouvelles technologies de la communication. Tous les présents ont déjà fait connaissance. D’abord sur Facebook. Ils sont ensuite entrés en contact direct avec les gens de leur métier. Les uns debout, les autres assis autour des tables, mais tous ont un seul discours : celui des affaires.

Des rencontres fécondes
C’est le monde des jeunes promoteurs. «J’ai eu l’occasion d’assister à un événement pareil à l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) à l’époque de Hédi Djilani. C’était la première et la dernière fois. J’ai senti que ce n’était pas ça et pas du tout la raison de mon déplacement. S’il y avait intérêt, ce n’était pas, en tous cas, pour les petites gens comme moi. Mais ça se faisait entre eux. Maintenant, après la révolution, je commence à voir plus clair, je l’espère du moins. Je me suis inscrit aux ‘‘Jeudis de l’Entrepreneur’’ grâce à Facebook et je souhaite nouer des relations et avoir des contacts qui m’aideront à développer mon entreprise agroalimentaire créée en 2003. Car pour moi, le plus important c’est de rencontrer les professionnels et de m’enrichir de leurs discussions et de leurs expériences», explique à Kapitalis Makram, un gestionnaire de formation qui a créé Rhifood, entreprise implantée à Bekalta, près de Monastir (littoral centre-est).


Jeunes entrepreneurs: Soucis communs, échange fructueux...

Les soucis actuels de Makram, c’est comment accéder à l’exportation du café qu’il torréfie. Il souhaite vendre son café au Maroc, en Algérie et ailleurs. Pourquoi pas! Mais, pour lui, ce n’est pas évident ! Car l’Etat, qui importe les graines de café, a le monopole et ne lui permettra pas de s’impliquer davantage dans ce filon.

Les petits soucis de Makram
L’autre souci de Makram, c’est que l’Etat impose le mélange du café Arabica du Brésil avec celui de Robusta importé d’Inde, d’Indonésie ou d’ailleurs. «L’Etat impose ses normes. 40% d’Arabica contre 60% de l’autre. Mais le secret d’un bon café, c’est dans le mélange», raconte-t-il.
Ces soucis ne sont pas les seuls de Makram. Il dit aussi qu’il y a problème au sein de l’Office du commerce tunisien (Oct) où la bureaucratie stoppe son élan. Par hasard et ça tombe peut-être bien, une jeune dame a pris place à ses côtés. Elle travaille à la Biat. Que fait-elle au juste ? Elle «chasse» les bonnes têtes. C’est-à-dire des jeunes investisseurs. Au nom de sa banque, elle négocie avec eux sur une éventuelle aide. «Non pas un crédit. Mais une somme d’argent et en contrepartie des parts dans la société pendant une période déterminée par le contrat, une part qui n’excède cependant jamais les 49%», dit-elle. Makram s’intéresse à son discours.
Comme Makram et la dame de la banque, ils étaient plusieurs à s’écouter, à faire des transactions et des affaires. Et c’est là, on l’imagine, tout l’intérêt de ces rencontres entre professionnels: on y vient pour s’informer, apprendre et, pourquoi pas, nouer des relations utiles ou monter des projets.

Z. A. 

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Jeunes entrepreneurs tunisiens, unissez-vous!

La star du «Jeudi de l’Entrepreneur» du mois d’avril a été le co-fondateur et Pdg de «Zouz.com». Et pas seulement: la rencontre avec ce jeune patron de start-up était riche d’idées fraîches et projetées vers l’avenir.

Dans une ambiance relax et autour d’un festin, plusieurs jeunes entrepreneurs ont eu l’opportunité de se réunir, jeudi dernier, pour se faire connaître, mais aussi pour échanger leurs expériences, soucis et ambitions.

Chaque minute compte

Ici pas de place au papotage gratuit qui ne conduit nulle part. Surtout quand il s’agit de l’avenir. Le rendez-vous organisé chaque premier jeudi du mois par l’Association des Tunisiens des grandes écoles (Atuge) en partenariat avec l’Institut arabe des chefs d’entreprises (Iace) est presque sacré.

18heures pile, tout le monde est là et pas une minute de retard. Les diplômés des grandes écoles ne badinent pas avec le temps. Et chaque minute compte dans leur agenda. Certains sont venus des régions pour ne pas rater l’occasion. Ils sont venus écouter le témoignage de Bilel Bouraoui, diplômé de Télécom Paris, qui a passé des années à San Francisco avant de rentrer au pays et fonder sa propre start-up dans le domaine de l’Internet et des nouvelles technologies de la communication. Tous les présents ont déjà fait connaissance. D’abord sur Facebook. Ils sont ensuite entrés en contact direct avec les gens de leur métier. Les uns debout, les autres assis autour des tables, mais tous ont un seul discours : celui des affaires.

Des rencontres fécondes

C’est le monde des jeunes promoteurs. «J’ai eu l’occasion d’assister à un événement pareil à l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) à l’époque de Hédi Djilani. C’était la première et la dernière fois. J’ai senti que ce n’était pas ça et pas du tout la raison de mon déplacement. S’il y avait intérêt, ce n’était pas, en tous cas, pour les petites gens comme moi. Mais ça se faisait entre eux. Maintenant, après la révolution, je commence à voir plus clair, je l’espère du moins. Je me suis inscrit aux ‘‘Jeudis de l’Entrepreneur’’ grâce à Facebook et je souhaite nouer des relations et avoir des contacts qui m’aideront à développer mon entreprise agroalimentaire créée en 2003. Car pour moi, le plus important c’est de rencontrer les professionnels et de m’enrichir de leurs discussions et de leurs expériences», explique à Kapitalis Makram, un gestionnaire de formation qui a créé Rhifood, entreprise implantée à Bekalta, près de Monastir (littoral centre-est). Les soucis actuels de Makram, c’est comment accéder à l’exportation du café qu’il torréfie. Il souhaite vendre son café au Maroc, en Algérie et ailleurs. Pourquoi pas! Mais, pour lui, ce n’est pas évident ! Car l’Etat, qui importe les graines de café, a le monopole et ne lui permettra pas de s’impliquer davantage dans ce filon.

Les petits soucis de Makram

L’autre souci de Makram, c’est que l’Etat impose le mélange du café Arabica du Brésil avec celui de Robusta importé d’Inde, d’Indonésie ou d’ailleurs. «L’Etat impose ses normes. 40% d’Arabica contre 60% de l’autre. Mais le secret d’un bon café, c’est dans le mélange», raconte-t-il.

Ces soucis ne sont pas les seuls de Makram. Il dit aussi qu’il y a problème au sein de l’Office du commerce tunisien (Oct) où la bureaucratie stoppe son élan. Par hasard et ça tombe peut-être bien, une jeune dame a pris place à ses côtés. Elle travaille à la Biat. Que fait-elle au juste ? Elle «chasse» les bonnes têtes. C’est-à-dire des jeunes investisseurs. Au nom de sa banque, elle négocie avec eux sur une éventuelle aide. «Non pas un crédit. Mais une somme d’argent et en contrepartie des parts dans la société pendant une période déterminée par le contrat, une part qui n’excède cependant jamais les 49%», dit-elle. Makram s’intéresse à son discours.

Comme Makram et la dame de la banque, ils étaient plusieurs à s’écouter, à faire des transactions et des affaires. Et c’est là, on l’imagine, tout l’intérêt de ces rencontres entre professionnels: on y vient pour s’informer, apprendre et, pourquoi pas, nouer des relations utiles ou monter des projets.

Z. A.