L’Association de recherche sur la démocratie et le développement (AR2D) organise une table ronde sur le thème: «L’économie tunisienne de la période transitoire: état des lieux et perspectives».


La table ronde, qui se tient mardi à partir de 15h à l’hôtel Golden Tulip-Mechtel, à Tunis, est organisée avec le soutien de la Fondation Friedrich Ebert. Elle sera marquée par la présence de Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie. Parmi les autres intervenants : Hafedh Zaafrane, Économiste, Consultant, Mongi Amami, directeur des études à l’Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt), Fayçal Achour, de la Fédération nationale de la mécanique (Fnm), affiliée à l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica).

Une période difficile
L’AR2D est une association scientifique tunisienne fondée au lendemain de la Révolution. Elle œuvre à soutenir, par la réflexion et le débat ouvert, la construction démocratique et à promouvoir un développement socio-économique fondé sur l’équité et la préservation de l’environnement.
L’économie tunisienne passe par une période difficile. L’impact de la révolution salutaire se fait ressentir sur l’activité économique à plusieurs niveaux: désinvestissement, pertes d’activités et d’emplois, ralentissement du rythme de la croissance et de l’investissement et situations particulièrement difficiles dans plusieurs secteurs de l’activité économique.
Les prévisions actualisées du Gouvernement provisoire pour 2011 sont plutôt alarmantes: une croissance nulle contre 5,4% prévu initialement, un déficit public de l’ordre de 5% contre 1,3% en 2010, un besoin de financement additionnel de 4 milliards de dinars, un nombre de chômeurs dépassant 700 000, contre moins de 500 000 en 2010, et un taux de chômage avoisinant 20%, contre 13% en 2010.
Toute révolution crée de l’impatience. Le 1er avril, le Gouvernement provisoire a annoncé son programme économique et social. Comment se présente l’état actuel de l’économie tunisienne? Quels sont les risques d’aggravation et de transformation de difficultés conjoncturelles en de véritables handicaps structurels? Comment apprécier la gravité de certaines situations ? Comment préserver la compétitivité de l’économie? Comment concilier les revendications sociales et les possibilités de l’économie? Comment se positionne le programme annoncé par le gouvernement par rapport au contexte actuel? Comporte-t-il les conditions d’une véritable relance et quelles sont ses conditions de sa réussite? Quelles sont les limites de l’endettement de la Tunisie et doit-on monter un plan de financement international? Quel rôle spécifique les banques devront jouer durant cette période et comment l’Organisme régulateur peut-il limiter les risques et favoriser la reprise? Quelles sont les perspectives et comment envisager les potentialités d’évolution de l’économie tunisienne au-delà des échéances politiques annoncées? Et finalement, doit-on changer d’orientation économique et quel modèle économique pour demain?
C’est à ces interrogations et éventuellement à d’autres que la table ronde essayera d’apporter des éléments de réponse à travers l’éclairage apporté par d’illustres économistes.

Source : communiqué.