Selon l’Agence tunisienne de promotion de l'investissement extérieur (Fipa), la Tunisie a enregistré une baisse de 28,8% des investissements directs étrangers (Ide) au premier trimestre 2011.
Les Ide ont atteint au cours du premier trimestre 338,6 millions de dinars (170 millions d’euros) contre 475,6 millions de dinars (239 millions d’euros) durant la même période de 2010, a précisé la même source citée par l’Afp.
L’Ide dans les secteurs de l’industrie manufacturière et de l’énergie ont connu respectivement une baisse de 23% et de 30,8% sur un an au premier trimestre.
Cette baisse est due à l’image brouillée de notre pays après la révolution du 14-Janvier.
D’habitude, l’investissement étranger génère annuellement environ 25% de nouvelles créations d’emploi, et constitue une contribution majeure à l’effort national de développement.
Le ministre des Finances Jalloul Ayed avait fait état d’une croissance entre 0 et 1% et de créations d’emplois plus de trois fois inférieures à celles qui étaient prévues initialement.
Ce tableau sombre a été confirmé par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (Bct), lors d’une table-ronde organisée, mardi à Tunis, par l’Association de recherches sur la démocratie et le développement (AR2D). «Si la situation sécuritaire, la stabilité politique et la confiance en l’avenir ne sont pas rétablies rapidement, l’économie tunisienne ira au devant d’une crise encore plus grave en 2011», avait-il déclaré, en citant les divers indicateurs en baisse: des exportations de biens, recettes du tourisme, investissements extérieurs, des transferts financiers des Tunisiens résidant à l’étranger, des réserves de change, etc.