Notre pays aura besoin, au total, de 4 milliards de dollars de prêts de l’étranger pour se remettre d’une forte baisse du tourisme et des investissements directs étrangers (Ide).


C’est ce qu’a déclaré Robert Zoellick, président de la Banque Mondiale (BM), dont l’institution vient d’accorder à la Tunisie un prêt de 500 millions de dollars, enveloppe qui sera consacrée à des projets de réformes concernant la liberté d’association, l’accès à l’information et la transparence des marchés publics. Le prêt aidera aussi à renforcer les mesures de contrôle au niveau de l’organisme d’audit et de créer un programme pilote pour l’emploi, a déclaré M. Zoellick à l’ouverture des réunions de printemps du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque Mondiale à Washington.
Cet appui financier pourrait générer, selon M. Zoellick, d’autres fonds supplémentaires de l’ordre de 700 millions de dollars auprès d’autres donateurs. Elle est, également, destinée à soutenir les efforts engagés par le pays pour réduire les disparités économiques régionales, simplifier les formalités administratives et renforcer les dispositifs de comptabilité.

L’emploi des jeunes
Par ailleurs, l’Ifc, institution du groupe de la Banque Mondiale spécialisée dans l’aide au secteur privé, a annoncé, le 13 avril, une initiative intitulée «l’éducation pour l’emploi» visant à aider la région du monde arabe à résoudre le problème du chômage au cours des cinq prochaines années.
Cette initiative, lancée en collaboration avec la Banque islamique de développement (Bid) et au profit de laquelle la BM cherche à mobiliser une enveloppe de 1,5 à 2 milliards de dollars. Elle aidera les jeunes à acquérir les compétences nécessaires pour réussir sur le marché du travail.
En Tunisie, la création d’emplois demeure l’un des défis majeurs à relever durant cette période, d’autant plus que les Ide, générateurs d’emplois, ont connu, durant le premier trimestre 2011, leur niveau le plus bas, depuis la promulgation en 1993, du Code unique de développement des investissements.
Selon des statistiques de l’Agence de promotion des investissements extérieurs (Fipa), seulement 13 nouvelles entreprises et 1.547 nouveaux emplois ont été crées au cours de ce trimestre.
L’Ide génère tous les ans, près de 25% des nouvelles créations d’emploi et constitue une contribution majeure à l’effort national de développement.
En mai prochain, M. Zoellick devrait se rendre en Tunisie pour «déterminer comment l’institution mondiale pourrait aider davantage le peuple tunisien».