Plus de 2.500 professionnels du tourisme ont participé, samedi, à Hammamet, à une marche pacifique pour sensibiliser le public à l’ampleur de la crise dans leur secteur. Invité surprise: Mohamed Jegham.


La participation de M. Mohamed Jegham, ancien ministre du Tourisme et secrétaire général du parti El Watan, à cette marche pacifique, n’est pas passée inaperçue. Cela n’a pas manqué d’interpeler plusieurs participants, qui ont expliqué sa présence par une volonté «d’exploiter l’événement pour attirer l’attention sur son parti».
Un avis que ne partage pas Habib Bouslama, président de la Fédération régionale de l’hôtellerie de Nabeul, organisatrice de cette marche, qui a déclaré, selon l’agence officielle Tap, «M. Mohamed Jegham a toujours été un défenseur du secteur touristique et sa présence à cette marche pacifique est une initiative personnelle de sa part». De son côté, M. Jegham s’est déclaré «fier d’appartenir au secteur touristique», ajoutant que sa «participation à la marche n’exprime pas une position politique et ne constitue pas une occasion pour parler du parti El Watan, mais reflète une prise de conscience de l’importance du secteur pour tous les Tunisiens».
Les manifestants, qui ont longé l’avenue Habib Bourguiba jusqu’au centre ville de Hammamet, à proximité du fort (Kasbah) et de la Médina, ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire les slogans suivants: «Le tourisme procure 400.000 emplois à préserver»; «Le tourisme rapproche les cultures et les civilisations»; «Hammamet est une destination touristique et le restera»; «Appel urgent à ceux qui aiment la Tunisie pour qu’ils soutiennent le tourisme en Tunisie et à consolider son économie»; «Touche pas à notre tourisme» ou encore «Hammamet appelle à une Tunisie moderne».
M. Bouslama a souligné que ce mouvement porte un message à tous les Tunisiens et met l’accent sur l’importance du tourisme, un secteur vital qui a aujourd’hui besoin du soutien de tous. Il a également mis en relief la nécessité de construire un front pour protéger et renforcer un secteur générateur d’emplois et catalyseur de l’économie.
Le secteur, a ajouté M. Bouslama, ne doit pas être associé à la politique mais être doté de la liberté nécessaire pour permettre la découverte de nouvelles niches à même d’assurer la création de dizaines de milliers d’emplois, et ce en développant les tourismes de congrès, culturel, golfique, religieux et autres...

Imed Bahri