Pour certains, Mehdi Houas est le ministre le plus dynamique du gouvernement de transition. Pour d’autres, il en fait trop et brasse beaucoup de vent.


Quoi qu’il en soit le jeune ministre est sur tous les fronts. Sa devise: faire le plus possible et le faire-savoir autant que faire se peut, quitte à en énerver quelques uns et à en intriguer beaucoup d’autres. Qu'à cela ne tienne: il n'est là que pour quelques mois, le temps de bien imprimer son image dans la tête de ses compatriotes. Comme quoi, et quand bien même on ferait partie d'un gouvernement provisoire, il ne faut jamais insulter l'avenir...

Le ministre du Commerce et du Tourisme, qui présidait samedi l’ouverture de la 49e Foire internationale de Nabeul, s’en est pris, cette fois, et contre toute attente, au commerce parallèle. La création de zones franches dans les différentes régions du pays constitue le meilleur moyen pour lutter contre ce phénomène qui a fleuri sous l’ancien régime et qui, surtout, continue de porter préjudice à l’économie nationale.

M. Houas, qui monte ainsi sur ses grands chevaux, appelle à trouver des solutions au phénomène du commerce parallèle et à la commercialisation des produits de la contrefaçon, notamment ceux qui constituent un danger pour le consommateur, tels la cosmétique, l’électroménager et les jouets pour enfants. Selon lui, ces produits doivent être soumis à des essais de qualité et de conformité aux normes avant d’être commercialisés.

Conscient de l’importance de l’économie parallèle, qui représente, selon certains experts, entre 20 et 25% du commerce intérieur, le ministre a cependant souligné la nécessité de favoriser la restructuration du secteur qui offre des sources de revenu à environ 20.000 personnes.

Imed Bahri