C’est ce qu’a déclaré Stefania Craxi, secrétaire d’Etat italienne aux Affaires étrangères, à la suite d’un entretien, jeudi matin à Tunis, avec Mehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme.
Cette décision vise à aider à la relance de l’économie tunisienne, condition nécessaire pour ralentir les flux d’émigration de notre pays vers l’Italie, via l’île de Lampedusa, qui a vu passer près de 30.000 Tunisiens depuis le début de l’année.
La décision italienne ne participe donc pas seulement d’une volonté de solidarité avec la Tunisie, mais aussi d’une forme de realpolitik qui admet la relation de cause à effet entre l’émigration et la situation économique.
«Au cours de cet entretien les discussions ont également porté sur la coopération bilatérale notamment en matière d’investissement et de promotion du tourisme culturel entre les deux pays», annonce le communiqué du ministère du Commerce et du Tourisme diffusé jeudi. Il ajoute que M. Houas va effectuer une visite en Italie les 18 et 19 mai pour annoncer le démarrage de cette campagne.
Une table-ronde sur la relance du tourisme en Tunisie et en Egypte a été organisée la semaine dernière à Rome avec la participation de l’Aatoi, l’Association des tour-opérateurs Italiens, de l’Association italienne de réseaux touristiques et de l'Association nationale des agences de voyages, filiale de la Confindustria, le patronat italien.
La table-ronde visait à lancer une campagne promotionnelle en Italie en vue de rétablir la confiance envers les deux destinations et de consolider les réservations pour l'été prochain.
En 2010, la Tunisie a accueilli 350.000 touristes italiens, soit une baisse de 13,7% par rapport à 2009. Cette baisse des flux touristiques italiens en Tunisie a été de 47,7% au cours du premier trimestre de 2011.
I. B
