Parce que la Tunisie post-révolutionnaire est pleine de promesses, IBM, 64 ans dans le pays de Didon, compte y faire de vieux os. La vieille dame prévoit même de recruter de jeunes compétences tunisiennes. A vos CV, messieurs dames!
C’est ce qu’a annoncé, lors d’une conférence de presse, vendredi à l’hôtel Môvenpick à Gammarth (banlieue nord de Tunis), la directrice du marketing d’IBM Tunisie avant de céder le micro à la femme du jour, Salma Turki, directrice des offres IBM Global Technology sur le Moyen Orient et l’Afrique. Mme Turki a présenté un portefeuille de solutions Cloud Computing. Une façon de donner un coup de pouce aux innovations tout en aidant à la compression maximale des dépenses : objectif de tout management.
Payer une pige vaut mieux que l’achat d’une licence
Tout cœur tout âme, Salma Turki est experte en matière d’inter-logiciels et de gestion de service. Hyper-diplômée, elle a aussi une longue expérience dans son domaine à l’étranger et surtout au Canada qu’elle considère comme son pays adoptif. Sa mission, dont elle s’acquitte avec panache: défendre l’avenir d’IBM. Non seulement en Tunisie, mais aussi dans la région arabe et dans le continent africain. Elle dit sur une note optimiste que demain est un autre jour et que le Cloud aura un avenir radieux dans ces pays. Il suffit seulement d’attendre un peu et de… croiser les doigts.
IBM, qui fête cette année 100 ans d’innovation, existe en Tunisie depuis 1947 et compte dorénavant sur les performances du pays. Surtout après la révolution. «Demain, il y aura du travail», a dit Salma Turki. Et d’expliquer que le Cloud Computing est un marché en pleine expansion en Tunisie et constitue un des quatre secteurs prioritaires d’IBM qui a lancé cette initiative il y a déjà 5 ans.
Le moment, selon elle, n’est, certes, pas propice aux dépenses compulsives en matière d’infrastructures IT. Chaque sou est dorénavant compté, et après l’épreuve de la révolution, le Tunisien l’a très bien compris.
«IBM considère que le Cloud Computing est une opportunité pour les entreprises tunisiennes, notamment celles fraîchement créées et qui, en adoptant le Cloud, focalisent davantage sur l’innovation et l’investissement dans le capital humain tout en minimisant les investissements dans l’infrastructure», explique Mme Turki.
Pour répondre aux besoins internes et à ceux des clients, IBM propose donc la réduction des coûts, l’amélioration de la qualité des services et l’innovation.
Innovation, réduction des coûts et sécurité
Selon la conférencière, il n’y a pas mille et une solutions pour avancer dans son business. «La compétitivité est féroce et il faut se pencher constamment sur l’innovation. Les trois quarts de nos clients souhaitent garder leur personnel et nous sollicitent pour booster le domaine de l’innovation», a-t-elle dit. Pour illustrer ses propos, Mme Turki prend l’exemple des sociétés de textile. «Pourquoi vont-elles payer des milliers de dinars dans des licences, rien que pour des serveurs, un département technique pour la maintenance et des ingénieurs informatiques? Grâce au Cloud, la société n’achètera que selon les besoins du moment et ne sera pas contrainte d’acheter des services informatiques (stockage de données, achat de licence). Pour la conférencière, le Cloud donne un souffle et garantit la sécurité des données. «La compagnie dispose de l’offre la plus complète, propose tous les modèles de déploiement possibles, comme le privé, le public et l’hybride, et offre aux clients une véritable expertise sur le marché de par son autorité, mais également de par ses investissements dans le monde», dit Mme Turki. Qui insiste sur la sécurité qu’offre le Cloud Computing. «IBM possède une maîtrise inégalée et l’offre la plus complète du marché à tous les niveaux, y compris en continuité de services. En 2010, la société a géré plus de 13 milliards d’événements de sécurité pour plus de 4.000 clients par jour», a-t-elle affirmé après avoir passé en revue une liste d’expériences réussies dans des laboratoires dédiés au Cloud dans le monde, notamment aux USA, en Angleterre, en Chine, en Inde, au Japon, en Afrique du Sud, au Brésil, à Hong Kong et à Singapour.
Zohra Abid