Pour Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) algériens, l’Algérie pourrait s’inspirer de la Tunisie dans sa politique de recadrage de l’investissement étranger. Mais il y a un bémol...


Dans un entretien à l’hebdomadaire ‘‘Les Afriques’’ (n°119 - 6 au 12 mai 2010), l’homme d’affaires algérien a affirmé que la règle des 49% (pour les investisseurs étrangers) et 51% (pour leurs partenaires algériens), imposée par les autorités algériennes depuis 2009, est bonne en soi pour les opérateurs locaux.
Mais il y a un bémol: «Nous le réclamions, et nous montrions l’exemple de la Tunisie, où le passage par le partenaire local est suggéré à l’investisseur étranger. Là aussi, si on nous avait consultés, nous aurions évité ce manque de cohérence, qui fait que tous les secteurs s’équivalent devant cette mesure. Or, l’Algérie a besoin de maintenir de l’attractivité, et l’effet d’annonce maximale des 51% agit comme un repoussoir pour les étrangers. Dans les activités de commerce, il fallait instaurer jusqu’à 100% du capital aux Algériens, si nécessaire. Nous n’avons pas besoin de savoir-faire pour vendre des voitures. Par contre, dans l’industrie, oui, nous avons besoin des IDE. Il aurait fallu inverser les mesures : imposer seulement 30% de capital national dans l’investissement industriel étranger et 51%, ou plus, dans le commerce. Au lieu de cela, l’Algérie est devenue le pays le moins attractif de tous les pays du Maghreb, alors que, dans l’approche, l’idée d’introduire des partenaires algériens dans les IDE était féconde.»

I.B.