La Tunisie, invitée pour la première fois au G8, réuni aujourd’hui et demain à Deauville, en France, chiffre ses besoins en aide financière 25 milliards de dollars sur cinq ans.


C’est le Premier ministre Béji Caïd Essebsi qui représente la Tunisie à ce sommet des pays les plus industrialisés qui veulent apporter leur appui massif aux transitions démocratiques.
Si Paris ou Berlin soulignent que Deauville ne sera pas une «conférence des donateurs», les annonces de soutien chiffrées ont déjà commencé, concernant des allègements de dette ou des aides à l’investissement.
Le président américain Barack Obama a dévoilé la semaine dernière son propre plan d’aide de plusieurs milliards de dollars pour encourager la démocratisation des pays arabes.
La Banque mondiale s’apprête à débloquer jusqu’à six milliards de dollars de financements pour l’Egypte et la Tunisie, sous réserve d’une poursuite des réformes.
Mercredi, l’Union européenne (UE) a promis de donner à l’avenir plus d’argent aux pays qui se démocratisent, dans sa politique d’aide, sans pour autant remettre en cause totalement la répartition traditionnelle de ses fonds entre l’Est et le Sud.
«Nous prenons au sérieux le soutien aux pays qui souhaitent s’embarquer dans des réformes démocratiques profondes et nous donnerons plus à ceux qui en font plus, c’est là que nous devons mettre l’argent. Nous ne serons pas guidés par la géographie», a insisté le commissaire chargé du dossier, Stefan Füle.