Poulina Group Holding est-il en train de laisser filer son endettement? Pour une dette de près de 500 millions de dinars tunisiens (MDT), le groupe dirigé par Abdelwaheb Ben Ayed supporte un service de 26 MDT. Mais bien noté par les banques, il arrive à emprunter à des conditions très avantageuses. Interpellé sur cette question cruciale de l’endettement lors de la dernière assemblée générale ordinaire du groupe, M. Ben Ayed, président de PGH, s’est voulu rassurant à l’égard des actionnaires, petits et grands.



Certes, le total des emprunts a bondi de 400 à près de 500 MDT. Mais «il ne faut pas oublier que nous sommes dans une phase de gros investissements. Et puis notre endettement a proportionnellement diminué », calcule M. Ben Ayed.
Poussant son raisonnement, le patron de PGH fait remarquer que «notre endettement ne représente que deux ans de RBE. Il suffit donc de ne pas payer de bénéfices pendant deux ans pour rembourser les banques».
Enfin, l’endettement de PGH lui coûte moins cher qu’à d’autres. «Le service de la dette n’est que de 26 MDT, ce qui veut dire que nous sommes à moins de 5% de taux d’intérêt», note l’un des commissaires aux comptes de PGH.
Une situation enviable que le président du groupe impute au fait que «nous nous sommes toujours bien comportés avec les banques depuis quarante-trois ans, et cela nous vaut d’avoir un bon fonds de commerce auprès d’elles. Donc, des conditions de crédit très avantageuses», souligne M. Ben Ayed.
Malgré son endettement, PGH ne connaît pas de problèmes de trésorerie. «Son cash flow est de 130 MDT», calcule un commissaire aux comptes. De quoi calmer toutes les appréhensions et faire taire d’éventuelles critiques.
M. Laroussi

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