L’activité dans le village Aïn Mdhekra (Enfidha, près Sousse) est paralysée à la suite de sit-in de citoyens exigeant des emplois pour les jeunes de la région. Des négociations sont en cours, mais pas encore de résultat.


Selon l’agence Tap, les problèmes auxquels font face les citoyens d’Ain Mdhekra et la levée du sit-in, qui a interrompu les activités de la Société des ciments d’Enfidha (Sce), ont été au centre des négociations menées, vendredi, à Tunis, entre une délégation de la région et le ministre de l’Industrie et de la Technologie, Abdelaziz Rassaa.
Les représentants d’Ain Mdhekra ont exigé des indemnisations pour les dégâts subis par leurs habitations à cause des activités de cette usine, a précisé le ministère dans un communiqué. Ils ont, en outre, appelé à encourager l’emploi des jeunes issus de la région et à y garantir les équipements collectifs et les services sociaux, en vue d’impulser le développement dans cette délégation, l’une des moins développées du gouvernorat de Sousse.
M. Rassaa a souligné son souci de permettre aux entreprises productives de poursuivre leurs activités au cours de cette période délicate, afin de préserver leur compétitivité, ainsi que les emplois qu’elles assurent.
Des habitants d’Aïn Mdhekra avaient subtilisé les équipements et les machines de la Sce pour extraire les matières premières de la carrière voisine, ce qui a provoqué l’interruption de la production de l’usine. Le stock de la société est quasiment épuisé. La Sce est la première société productrice de ciment en Tunisie. Détenant 30 % du marché local avec 1,8 million de tonnes de ciment par an, elle assure 800 emplois directs et indirects et exporte une part importante de sa production vers la Libye et l’Algérie.