A Djerba, comme dans les autres zones touristiques, le malaise est perceptible et s’exprime par des mouvements sociaux. Les opérateurs du secteur sont au bord de la crise de nerfs.


Les problèmes sociaux qu’endurent les professionnels du tourisme, et notamment les sit-in, la fermeture de certaines unités hôtelières et le licenciement des employés, ont d’ailleurs été au centre de la visite effectuée samedi par le ministre du Tourisme et du Commerce, Mehdi Houas, dans la zone touristique Médenine-Djerba.
Les guides avaient organisé un sit-in de trois jours, revendiquant une revalorisation de leur profession et son assainissement des intrus. Le ministre a proposé, comme solution provisoire, l’établissement d’une liste de noms de guides touristiques, afin de leur permettre de bénéficier d’aides matérielles par le biais du gouvernorat et du ministère de tutelle. Il a été aussi convenu d’une aide d’urgence aux travailleurs du tourisme licenciés. 77 d’entre eux seront employés par les autorités régionales au titre du travailleurs de chantiers.
Jalel Bouricha, président de la Fédération régionale de l’hôtellerie, a passé en revue les grandes difficultés auxquelles sont confrontées les unités hôtelières de la région, suite à la baisse de 48% des entrées touristiques et de 53% des nuitées. Il a, aussi, évoqué le retard enregistré dans la promulgation des textes d’application du décret du 20 mai 2011, portant sur l’indemnisation des entreprises économiques sinistrées.
Selon les professionnels du tourisme, la zone de Médenine-Djerba a besoin d’un programme promotionnel spécifique et de liaisons régulières avec les villes européennes. La région souffre, selon eux, des problèmes liés à la propreté, à l’avancée de la mer, à la prolifération des algues et à l’insécurité.

I. B. (avec Tap)