Mme Bouchamaoui, présidente par intérim de l’Utica, présidait la délégation de l’Utica à la rencontre internationale France-Afrique organisée par le Medef, le patronat français, les 11 et 12 juillet à Paris.
La rencontre, portant sur la «Responsabilité sociale des entreprises en Afrique : un moyen pour accélérer la croissance et créer de meilleurs emplois», a été ouverte par Laurence Parisot, présidente du Medef. Elle a été marquée par la participation de représentants de différentes organisations continentales et internationales, comme la Confédération panafricaine des employeurs (Cpe), l’Organisation internationale des employeurs (Oie) et le Bureau international du travail (Bit).
Prenant la parole à la clôture des travaux de la première journée, Mme Bouchamaoui a précisé que la responsabilité sociale de l’entreprise est un concept relativement nouveau dans les pays africains, mais il est incontournable, dans la conjoncture actuelle, pour les modèles de développement de ces pays où la croissance économique est intimement liée à la justice et à l’équité sociales. Elle a ajouté que l’entreprise, principale source de croissance, de richesse, d’innovation et d’emploi, est aujourd’hui au cœur de toutes les politiques de développement et doit être au centre d’intérêt des différents acteurs de la société afin qu’elle puisse remplir ses missions.
C’est dans ces missions que l’entreprise reconnait le rôle qu’elle est appelée à jouer aux côtés d’autres acteurs pour le développement de l’environnement au sein duquel elle opère et évolue, a expliqué la présidente par intérim de l’Utica. «Une entreprise ‘‘sociétalement responsable’’ est avant tout une entreprise dont l’action, le comportement et les initiatives sont économiquement rentables, légalement respectables et socialement acceptables», a-t-elle mentionné.
Par ailleurs, Mme Bouchamaoui a souligné que la Tunisie, qui vient d’écrire l’une des plus belles pages de son histoire grâce à sa glorieuse révolution, a depuis les années 70, mobilisé les partenaires sociaux autour d’un pacte national pour entretenir le dialogue social et les conventions collectives. «Cela a été le jalon de la genèse d’une culture de responsabilité sociale confortée progressivement par l’ouverture de son économie sur l’extérieur.»
Elle a affirmé que la Révolution du 14 janvier va, sans doute, par ses effets d’assainissement de l’environnement des affaires, offrir à l’entreprise tunisienne davantage de marge de manœuvre dans ce processus.
Sur un autre plan, Mme Bouchamaoui a noté que les économies africaines ne peuvent décoller en l’absence d’un environnement approprié, sain et stable, signalant que l’entreprise est appelée, aujourd’hui, à relever de vrais défis et à assurer un rôle important mais dans un cadre de responsabilités communes partagées et mutuelles. «Nous nous engageons dans la responsabilité de l’entreprise envers la société sans oublier la responsabilité de la société envers l’entreprise», a-t-elle conclu.
Les participants a la rencontre ont évoqué plusieurs sujets importants traitant, entre autres de la situation et des perspectives des économies africaines, du rôle des entreprises et des organisations d’employeurs dans la création d’une meilleure société en Afrique, de la réduction de la pauvreté et de la création de nouveaux emplois, ainis que de la responsabilité des entreprises dans le développement économique et sociale en Afrique.
La nouvelle conjoncture et le contexte révolutionnaire que connaissent les pays de l’Afrique du Nord ont été, également, au centre du débat au cours duqel les interenants ont salué la révolution tunisienne, devenue une source d’inspiration pour plusieurs peuples arabes et africains.
I. B.
Source : communiqué.