C’est la conclusion d’une étude sur la sécurité alimentaire, dont les résultats ont été présentés mardi à Tunis. L’étude, intitulée ‘‘La sécurité alimentaire en Tunisie’’, a été réalisée par le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). Elle évalue les besoins annuels de la Tunisie en céréales à 2,7 millions tonnes dont elle ne produit que 46%. Ces besoins seront révisés à la hausse, indique l’étude, pour atteindre, en l’an 2025, 4,3 millions tonnes, parallèlement à une hausse de 65% du taux d’importation au cours de la même année.
L’étude a montré, pourtant, que la Tunisie est parvenue à réaliser son autosuffisance à 100% en viandes blanches, en œufs et en lait frais. Le pays, d’environ 11 millions habitants, produit, selon la même étude, 96% de ses besoins en viandes bovines et 98% des viandes ovines. Mais il importe presque la totalité des aliments pour le secteur avicole, 18% des fourrages pour bétail au cours des saisons de grandes pluviométries et 38% au cours des saisons de sécheresse.
Pour combler aux insuffisances, l’étude a suggéré la réalisation de trois programmes d’investissement dans les cultures céréalières et fourragères au cours de la période 2011-2030. Ces projets, dont le coût s’élèvera à 140 millions de dinars, seront réalisés sur la base des résultats de recherches scientifiques et agronomiques et moyennant des techniques de production de pointe.
L’objectif est d’accroître la productivité des céréales, dont la moyenne actuelle varie entre 11 et 20 quintaux par hectare pour le blé dur, entre 13 et 22 quintaux/h pour le blé tendre et entre 5 et 15 quintaux/h pour l’orge.
Source : Tap.