Directeur des opérations internationales à Classe Export, société française de facilitation du commerce international, Hervé Guirand a contribué à l’organisation du Pavillon France au Salon international de la construction et du bâtiment ‘‘Carthage 2010’’ (26 mai-30 juin, au Parc des Expositions du Kram) où il a accompagné une quinzaine d’entreprises françaises. Entretien… 


Kapitalis : Les grands groupes de BTP français sont absents du Pavillon de France, pourquoi ?
Hervé Guirand : Il est normal que les grands groupes ne soient pas présents au Salon Carthage 2010. Car ils préfèrent travailler en solo. Sur le Pavillon France, il y a souvent des PME qui essaient de se développer à l’international, de mieux connaître les marchés et de voir les possibilités d’y mettre pied. Le Pavillon France leur apporte un accompagnement. Si ces PME venaient toutes seules, elles n’auraient pas la possibilité d’obtenir des contrats facilement. Chez Classe Export, nous travaillons en étroite collaboration avec la Mission économique de l’ambassade de France et la Chambre tuniso-française du commerce et de l’industrie (CTFCI) pour réunir les opérateurs français et leur assurer l’accompagnement nécessaire dans leur mission en Tunisie. Nous avons déjà organisé un Pavillon France sur le Salon Medibat à Sfax, en 2007 et 2009. Une vingtaine d’entreprises y ont pris part chaque année.

Peut-on faire un bilan de ces participations en termes d’entrées des entreprises françaises dans le marché tunisien ?

Le bilan est plutôt satisfaisant. Le tiers des entreprises ayant participé aux deux premiers Pavillons de France ont déjà pris leur envol sur le marché tunisien. Elles ont trouvé des distributeurs locaux ou se sont implantées dans le pays. Le marché tunisien est petit de taille, mais très dynamique et en plein développement. Ce n’est pas un marché facile, mais il y a des repères pour les PME. Il y a la proximité géographique et les affinités culturelles, qui dépassent la simple proximité linguistique. Le marché se caractérise aussi par une certaine maturité.

Vos impressions sur ‘‘Carthage 2010’’ ?
C’est un salon très intéressant. La fréquentation y est plutôt bonne. Les entreprises tunisiennes y investissent : stands travaillés, valorisés, finalisés… C’est un élément révélateur et encourageant. Nous avons demandé à la Mission économique française de nous aider dans l’organisation d’une série de rendez-vous d’affaires. Elle a mis en place un programme de réunions B2B. La mise en relation est une opération fondamentale dans la réussite de ce genre de missions.

Propos recueillis par : Imed Bahri

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