«Perspectives économiques en Afrique 2010», le rapport conjoint de la Banque africaine de développement (Bad), de l’Ocde et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (Cea), lancé le 24 mai pendant les assemblées annuelles de la Bad, note, en ce qui concerne la Tunisie, que le pays a bien géré les conséquences de la crise économique mondiale avec un taux de croissance positive de 3,1% en 2009 et 4% prévu pour 2010.


La Tunisie a su également résister aux chocs de la hausse mondiale des prix des carburants et des produits céréaliers. Sur le plan de la mobilisation des ressources publiques, le rapport note que les réformes du système fiscal et la rationalisation des dépenses publiques ont permis d’améliorer les indicateurs des finances publiques et de lutter contre l’évasion fiscale.
Concernant l’Afrique, le rapport estime que la crise économique mondiale a porté un coup d’arrêt brutal à un épisode de développement relativement soutenu en Afrique. La croissance a été laminée, passant d’un taux moyen d’environ 6% en 2006-08 à 2,5% en 2009, avec un produit intérieur brut (PIB) par habitant pratiquement au point mort. Les économies africaines devraient progressivement se ressaisir, pour atteindre un taux de croissance moyen de 4,5% en 2010 et de 5,2% en 2011 bien que la récession laissera sa marque.
Ce rapport sera présenté lors d’une conférence-débat sur les perspectives de croissance en Afrique et en Tunisie, le mardi 8 juin, à 9 h, au siège d’Amen Bank, Mohamed-V, salle Mohamed-Majoul. Participeront à la conférence l’économiste en chef de la Bad, Mthuli Ncube, le vice-président des opérations pays, Aloysius Ordu, le premier secrétaire de la délégation de la Commission européenne en Tunisie, Massimo Mina, le directeur des analyses au ministère du Développement et de la Coopération internationale, Alaya Becheikh, ainsi que le directeur de la recherche de la Bad, Léonce Ndikumana, et le directeur chargé de la Tunisie, Jacob Kolster.