C’est ce qui ressort d’une récente étude de l’Institut national de la consommation (Inc), portant sur «l’impact de la modernisation du commerce sur le comportement du consommateur tunisien et ses dépenses».
Les premiers résultats de cette étude, qui a porté sur un échantillon de 1.500 consommateurs, issus des différentes catégories sociales et résidant dans le Grand Tunis, ont été présentés au cours d’une conférence de presse, mardi, à Tunis, par le directeur général de l’Inc, Ridha Lahouel.
Il en ressort que 35,8% des personnes interrogées se rendent une ou plusieurs fois par semaine aux grandes et moyennes surfaces, 23,7%, une ou plusieurs fois par mois et 40,5% selon le besoin ou d’une manière occasionnelle.
En ce qui concerne les motifs du choix porté par les consommateurs sur ces espaces, 24,7% des interrogés apprécient les prix «acceptables ou adéquats» qui y sont proposés et 23% les choisissent en raison du regroupement des achats dans un seul espace et de l’offre diversifiée. Pour 20,4%, des personnes sondées, ces espaces commerciaux déclinent des produits «sains et de qualité».
Acheter tunisien
Quant au payement, 18,3% des interrogés s’acquittent des montants dus via la carte bancaire, 5,7% ont recours aux chéquiers, alors que les 2/3 restants payent au comptant.
L’étude démontre également que les habitants du Grand Tunis acquièrent 51% des produits alimentaires auprès des grandes et moyennes surfaces, 47% les produits détergents, 43% l’électroménager, 39% les équipements informatiques et 27% les vêtements et chaussures.
85,5% des habitués de ces surfaces préfèrent acheter des produits tunisiens, tandis que 76,6% déclarent avoir acquis des produits «dont ils n’ont pas besoin».
Par ailleurs, selon 47,1% des sondés, les grandes et moyennes surfaces ont contribué à l’augmentation de leurs dépenses de 26% pour l’électroménager, de 22% pour les produits sanitaires, de 21% pour les équipements informatiques, de 20% pour les produits alimentaires et détergents et de 14% pour les vêtements.
L’étude révèle, par ailleurs, que la publicité commerciale a une influence évaluée à 60% sur le comportement du chef de famille, lors de l’achat des produits alimentaires. Aussi recommande-t-elle d’étudier la question de la publicité et de son impact sur le consommateur et d’élaborer une législation cohérente pour régir les publicités et encadrer les consommateurs.
Les petits épiciers font de la résistance
Autre résultat de l’étude : les petits épiciers de quartiers concurrencent les grandes et moyennes surfaces, d’autant que 42% des interrogés disent s’approvisionner auprès de ces commerces traditionnels en produits de consommation. L’étude précise, à ce propos, que le commerce traditionnel a des avantages liés notamment à la flexibilité des horaires du travail, à la proximité, à la qualité des services offerts aux clients, particulièrement la vente à crédit.
L’Inc s’engage à analyser les premiers résultats de cette étude pour élaborer «des recommandations sur les comportements de consommation sains».