Tels sont les principaux points du diagnostic fait par le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (Bct), au terme de sa réuni le 27 juillet à Tunis.
«En ce qui concerne les paiements extérieurs, la baisse des recettes touristiques et des revenus du travail ainsi que des investissements étrangers a engendré un élargissement du déficit de la balance des paiements», indique la Bct. «Toutefois, ajoute-t-elle dans un communiqué, les tirages sur les ressources extérieures mobilisées récemment ont permis d’améliorer nettement le niveau des réserves en devises qui a atteint, à la date du 26 juillet courant, 10.647 MDT ou l’équivalent de 118 jours d’importation contre 147 jours à la fin de l’année 2010.»
Sur le plan monétaire, la masse monétaire M3 a progressé, au cours de la première moitié de 2011, à un rythme ne dépassant pas 2,9% alors que la liquidité bancaire a continué à se contracter, au cours du mois de juillet, ce qui a nécessité une intensification des interventions de la Banque centrale pour satisfaire les besoins de refinancement des banques et ce, pour une enveloppe moyenne de 3.039 MDT contre 2.648 MDT durant le mois de juin. Quant au taux d’intérêt moyen, il a baissé en juillet en relation avec la baisse du taux directeur de la Banque centrale opérée à la fin du mois précédent.
Par ailleurs, les concours des banques à l’économie ont progressé de 8,2% durant la première moitié de l’année en cours et ont intéressé, outre les entreprises publiques, le financement des entreprises privées sous forme d’escompte commercial et de comptes débiteurs y compris les crédits impayés.
«A la lumière de ces évolutions, et au vu de la persistance des incertitudes quant aux perspectives de certaines activités économiques, dans un contexte d’instabilité de la conjoncture internationale, le Conseil d’administration recommande la poursuite du suivi de la situation économique et a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque centrale de Tunisie, tout en insistant sur la nécessité de surveiller les effets de la politique monétaire sur le financement de l’économie», conclut le communiqué.