La ministre émiratie du Commerce extérieur a recommandé l’enrichissement du cadre juridique régissant les relations entre la Tunisie et les Emirats arabes unis par des conventions économiques, commerciales et techniques, de manière à éliminer les obstacles aux échanges commerciaux.


Sheikha Lubna Bint Khalid Al-Qassimi, qui s’exprimait à l’ouverture, mercredi à Tunis, du Forum tuniso-émirati pour le partenariat et l’investissement, a indiqué que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays «demeure limité par rapport aux principaux partenaires commerciaux de chaque pays».
Les échanges commerciaux non pétroliers entre les deux pays, a-t-elle souligné, a atteint environ 153 millions de dollars américains en 2010 contre 90 millions de dollars en 2009, soit une hausse de 69%.
Les exportations tunisiennes vers les Emirats, a-t-elle ajouté, ont augmenté de 181% en 2010 par rapport à 2009, dépassant ainsi les 63 millions de dollars, alors que le montant des exportations non pétrolières des Emirats vers la Tunisie s’est élevé à 39 millions de dollars, enregistrant une croissance de 81% par rapport à 2009. Quant à la valeur de réexportation des Emirats vers la Tunisie, Sheikha Lubna Bint Khalid Al-Qassimi a fait savoir qu’elle a dépassé 50 millions de dollars, enregistrant ainsi une hausse de 9% par rapport à 2009. Elle a, également, indiqué que les échanges commerciaux non pétroliers entre les deux pays ont réalisé, au cours du premier trimestre de 2011, une croissance de 26,5% par rapport à la même période de 2010, pour atteindre une valeur de 29,3 millions de dollars.
De son côté, le ministre de la Planification et de la Coopération internationale, Abdelhamid Triki, a rappelé que 14 entreprises émiraties ont investi en Tunisie 3 milliards de dollars dans des projets qui ont permis de générer environ 6.000 emplois, formant l’espoir de voir les Emirats contribuer à l’effort du développement national, notamment après la révolution du 14 janvier.
Ont participé à cette rencontre plusieurs hommes d’affaires émiratis, dont Abderrahamen Mohamed Boukhater, le président du groupe Boukhater, promoteur du projet Tunis Sport City. «L’absence de transparence [sous le régime du président déchu, Ndlr] est la cause principale de l’hésitation des investisseurs émiratis à investir en Tunisie». Evoquant ensuite le projet de Tunisi Sport City, M. Bukhater a précisé que «les plans de réalisation sont prêts» et que ce mégaprojet, dont le coût total est estimé à environ 5 milliard de dollars, «doit démarrer après 6 mois».
Les Emirats sont le premier investisseur arabe en Tunisie. Le volume des investissements émiratis a atteint une dizaine de milliards de dollars.