L’opérateur historique tourne une page de son histoire, positive et promet de continuer à être une entreprise citoyenne, proche des médias et dans l’air du temps.
Après les crises des mauvais jours, place donc au printemps. L’opérateur annonce le lancement, très prochainement, de la 3G, et, dans la foulée, de la 4G. Il annonce aussi le démarrage de l’opération de la «Chaîne de soutien» pour aider des associations caritatives et la signature d’un contrat de partenariat avec le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt).
Ali Ghodbani, Pdg de Tunisie Telecom, a consacré près de deux heures, lors d’une conférence de presse, jeudi, aux Berges du Lac, à parler de la société, qui vient de traverser (enfin !) les turbulences de l’après-14 Janvier et de commencer à mettre de l’ordre dans ses diverses directions. Pour repartir de bon pied.
Plus rien à cacher
Après les mois de crise et un black-out administratif, le Pdg, fraîchement désigné, s’est bien préparé, pour répondre aux interrogations des journalistes. Mais aussi pour parler de l’avenir.
Néjiba Hamrouni et Ali Ghodhbani signent l'accord de partenariat.
Il faut dire que l’homme n’a pas été parachuté. Il est issu de l’entreprise et il connaît comme sa poche les dossiers, les dessous, et sait de quoi il parle. Et puis, cette rencontre avec la presse est la première du genre après le 14 janvier et la crise qui a failli paralyser la société et a fait couler beaucoup d’encre pendant plusieurs mois.
M. Ghodbani n’a pas souhaité trop s’attarder sur le passé. Il a préféré se tourner vers l’avenir, prendre toutes les commandes, penser aux clients, aux technologies et à l’emploi pour booster l’économie. Rien de tout cela, selon lui, ne se fera sans l’élévation du niveau, sans l’ouverture sur l’environnement, sans les nouvelles technologies et une gouvernance transparence.
Un espace numérique et social démocratisé
«Nous sommes sur les dernières retouches pour le lancement de la 3G avant de passer rapidement à la 4G et nous avons prévu d’autres rencontres pour expliquer la démocratisation des services de l’entreprise», a annoncé le Pdg.
Ali Ghodhbani présente la Chaîne de soutien de Tunisie Telecom
Au programme du mois de ramadan : une série de projets concernant le mobile, Internet, l’extension du réseau... Et ce n’est pas tout. «Les Tunisiens ont tous des objectifs communs. La ‘‘Chaîne de soutien’’ qu’on vient de lancer pour le mois de ramadan a pour objectif de collecter 1 million de dinars au profit de 14 associations caritatives», a-t-il dit avant de passer le micro aux représentants des associations concernées. Chacun a eu droit à un petit mot de présentation.
De son côté, Sonia Lougani, responsable de la direction commerciale, a insisté sur cette action de solidarité qui implique les abonnés sans qu’ils ne se rendent compte. Comment? «C’est un prélèvement de 20 millimes sur toute activation de ligne, recharge, paiement de facture», a-t-elle expliqué. Mathieu Galvani, directeur central commercial et marketing, a confirmé: «Vers la fin du mois saint, la somme collectée sera distribuée entre les 14 associations et les chiffres seront dévoilés en public et en toute transparence», a-t-il dit.
La crise est passée
Evoquant la situation sociale au sein de l’entreprise, M. Ghodbani s’est montré très optimiste. Selon lui, Tunisie Telecom est une entreprise qui a une culture d’adaptation. «Tunisie Telecom n’est pas à sa première crise et, à chaque fois, elle s’est adaptée et s’en est sortie plus aguerrie encore», a-t-il insisté. Et de rappeler que dans les innovations dans le numérique, l’entreprise est déterminée à garder son leadership. «Il y a un marché, nous sommes en train de redresser la situation et Tunisie Telecom restera toujours la première au niveau du fixe, de la proximité», a-t-il rassuré. Une façon de dire aux concurrents que l’opérateur historique est là et qu’il se porte bien. «Si vous fermez boutique, il y aura un autre qui la reprend», a prévenu M. Ghodhbani.
Confiant dans son équipe, le Pdg a souligné que Tunisie Telecom n’est pas à sa première action citoyenne. Elle est à l’affiche de plusieurs manifestations culturelles, sportives et autres. «Nous avons toujours sponsorisé. S’il y a carence quelque part, nous sommes à l’écoute pour changer peut-être de méthode».
Redresser rapidement la situation
Pour revenir au dossier social de la crise à Tunisie Telecom, le Pdg pense qu’il y a eu, le 14 janvier, une certaine euphorie dans le pays. «On salue ce qui est arrivé mais il y a eu en même temps beaucoup de dérapages, des tensions, de la frustration», déplore M. Ghodhbani. Qui ajoute sur un ton ferme : «C’était comme une cocotte fermée et qui allait exploser. Il y a eu un accord conclu sans l’aval des partenaires étrangers qui détiennent 35% du capital de l’entreprise. On ne leur a pas demandé leur avis, même pas par courtoisie, même pas par téléphone, et ils ont découvert sur les journaux qu’on a nommé un nouveau Pdg... On ne pouvait trouver, comme ça, des solutions miracles», a-t-il dit.
Quelle est la place aujourd’hui du syndicat au sein de l’entreprise? «C’est un partenaire stratégique et je comprends l’accumulation des dossiers de la crise», a répondu le Pdg. Il s’agit désormais de préserver l’intégrité des employés et l’image de marque de l’entreprise, ainsi que celle du pays. Selon lui, Tunisie Telecom n’a pas perdu de l’argent, puisque les réseaux fonctionnent, mais son image a été affectée quelque temps. Il va falloir maintenant redresser tout cela.
Z. A.
Tunisie Telecom se veut un acteur fort de la société
L’opérateur historique tourne une page de son histoire, positive et promet de continuer à être une entreprise citoyenne, proche des médias et dans l’air du temps.
Après les crises des mauvais jours, place donc au printemps. L’opérateur annonce du lancement, très prochainement, de la 3G, et, dans la foulée, de la 4G. Il annonce aussi le démarrage de l’opération de la «Chaîne de soutien» pour aider des associations caritatives et la signature d’un contrat de partenariat avec le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt).
Ali Ghodbani, Pdg de Tunisie Telecom, a consacré près de deux heures, lors d’une conférence de presse, jeudi, aux Berges du Lac, à parler de la société, qui vient de traverser (enfin !) les turbulences de l’après-14 Janvier et de commencer à mettre de l’ordre dans ses diverses directions. Pour repartir de bon pied.
Plus rien à cacher
Après les mois de crise et un black-out administratif, le Pdg, fraîchement désigné, s’est bien préparé, pour répondre aux interrogations des journalistes. Mais aussi pour parler de l’avenir.
Il faut dire que l’homme n’a pas été parachuté. Il est issu de l’entreprise et il connaît comme sa poche les dossiers, les dessous, et sait de quoi il parle. Et puis, cette rencontre avec la presse est la première du genre après le 14 janvier et la crise qui a failli paralyser la société et a fait couler beaucoup d’encre pendant plusieurs mois.
M. Ghodbani n’a pas souhaité trop s’attarder sur le passé. Il a préféré se tourner vers l’avenir, prendre toutes les commandes, penser aux clients, aux technologies et à l’emploi pour booster l’économie. Rien de tout cela, selon lui, ne se fera sans l’élévation du niveau, sans l’ouverture sur l’environnement, sans les nouvelles technologies et une gouvernance transparence.
Un espace numérique et social démocratisé
«Nous sommes sur les dernières retouches pour le lancement de la 3G avant de passer rapidement à la 4G et nous avons prévu d’autres rencontres pour expliquer la démocratisation des services de l’entreprise», a annoncé le Pdg.
Au programme du mois de ramadan : une série de projets concernant le mobile, Internet, l’extension du réseau... Et ce n’est pas tout. «Les Tunisiens ont tous des objectifs communs. La ‘‘Chaîne de soutien’’ qu’on vient de lancer pour le mois de ramadan a pour objectif de collecter 1 million de dinars au profit de 14 associations caritatives», a-t-il dit avant de passer le micro aux représentants des associations concernées. Chacun a eu droit à un petit mot de présentation.
De son côté, Sonia Lougani, responsable de la direction commerciale, a insisté sur cette action de solidarité qui implique les abonnés sans qu’ils ne se rendent compte. Comment? «C’est un prélèvement de 20 millimes sur toute activation de ligne, recharge, paiement de facture», a-t-elle expliqué. Mathieu Galvani, directeur central commercial et marketing, a confirmé: «Vers la fin du mois saint, la somme collectée sera distribuée entre les 14 associations et les chiffres seront dévoilés en public et en toute transparence», a-t-il dit.
La crise est passée
Evoquant la situation sociale au sein de l’entreprise, M. Ghodbani s’est montré très optimiste. Selon lui, Tunisie Telecom est une entreprise qui a une culture d’adaptation. «Tunisie Telecom n’est pas à sa première crise et, à chaque fois, elle s’est adaptée et s’en est sortie plus aguerrie encore», a-t-il insisté. Et de rappeler que dans les innovations dans le numérique, l’entreprise est déterminée à garder son leadership. «Il y a un marché, nous sommes en train de redresser la situation et Tunisie Telecom restera toujours la première au niveau du fixe, de la proximité», a-t-il rassuré. Une façon de dire aux concurrents que l’opérateur historique est là et qu’il se porte bien. «Si vous fermez boutique, il y aura un autre qui la reprend», a prévenu M. Ghodhbani.
Confiant dans son équipe, le Pdg a souligné que Tunisie Telecom n’est pas à sa première action citoyenne. Elle est à l’affiche de plusieurs manifestations culturelles, sportives et autres. «Nous avons toujours sponsorisé. S’il y a carence quelque part, nous sommes à l’écoute pour changer peut-être de méthode».
Redresser rapidement la situation
Pour revenir au dossier social de la crise à Tunisie Telecom, le Pdg pense qu’il y a eu, le 14 janvier, une certaine euphorie dans le pays. «On salue ce qui est arrivé mais il y a eu en même temps beaucoup de dérapages, des tensions, de la frustration», déplore M. Ghodhbani. Qui ajoute sur un ton ferme : «C’était comme une cocotte fermée et qui allait exploser. Il y a eu un accord conclu sans l’aval des partenaires étrangers qui détiennent 35% du capital de l’entreprise. On ne leur a pas demandé leur avis, même pas par courtoisie, même pas par téléphone, et ils ont découvert sur les journaux qu’on a nommé un nouveau Pdg... On ne pouvait trouver, comme ça, des solutions miracles», a-t-il dit.
Quelle est la place aujourd’hui du syndicat au sein de l’entreprise? «C’est un partenaire stratégique et je comprends l’accumulation des dossiers de la crise», a répondu le Pdg. Il s’agit désormais de préserver l’intégrité des employés et l’image de marque de l’entreprise, ainsi que celle du pays. Selon lui, Tunisie Telecom n’a pas perdu de l’argent, puisque les réseaux fonctionnent, mais son image a été affectée quelque temps. Il va falloir maintenant redresser tout cela.