Ubifrance est un établissement public industriel et commercial placé sous la tutelle du ministre français de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi et du Secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur. Sa mission: faciliter la découverte des marchés étrangers et l’identification des possibilités d’implantation offertes aux entreprises françaises. Entretien avec le directeur d’Ubifrance Tunisie, Jacques Torregrossa…
Kapitalis : Quel est votre mission en Tunisie?
Jacques Torregrossa: Nous essayons d’aider les entreprises françaises à trouver des partenaires industriels ou commerciaux  en Tunisie. Nous organisons des missions de chefs d’entreprises françaises en Tunisie. La plupart se terminent par des implantations durables en Tunisie.
Ubifrance Tunisie est née en septembre 2009. Mais ces missions avaient déjà lieu avant. Elles sont d’ailleurs en nette augmentation. Ainsi, en 2007,  90 entreprises avaient visité la Tunisie par notre biais ; en 2008, elles étaient 340, dont 180 pour prendre part au seul Forum Medallia. En 2009, 450 chefs d’entreprises sont venus en Tunisie via Ubifrance.  

Quel bilan faites-vous de ces missions en termes d’implantations ou d’accords de partenariat?
On enregistre entre 100 et 150 implantations par an, tous secteurs confondus. La plupart des entreprises passent par nous à un moment ou un autre. Le «taux de réalisation» est estimé à 1 sur 2. On enregistre aussi un très faible «taux de mortalité» des entreprises françaises implantées en Tunisie.

Les entrepreneurs français qui viennent ici pensent-ils à nouer des partenariats triangulaires avec des entreprises tunisiennes et d’autres du voisinage de la Tunisie?
La «triangulation» est difficile et compliquée à réaliser. Mais beaucoup d’entreprises s’implantent en Tunisie comme une étape avant d’«attaquer» d’autres marchés africains. Il faut dire qu’à ce niveau la Tunisie est fortement concurrencée par le Maroc. Mais le pays a beaucoup d’atouts. Il peut aider les entreprises françaises à aller vers des marchés tiers. Je vais vous donner un exemple concret: hier, j’ai rencontré l’Institut Vattel (école d’hôtellerie) qui s’apprête à s’implanter aux Emirats arabes unis avec et grâce à son partenaire tunisien. C’est bien la preuve que des entreprises françaises et tunisiennes peuvent avoir un intérêt commun dans des marchés tiers.

Propos recueillis par Imed Bahri

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