Au moment où les responsables politiques et les hommes d’affaires maghrébins ne cessent de nous rebattre les oreilles sur la nécessité de construire le Maghreb économique, une opération vient rappeler l’amère vérité. Car, au-delà des paroles lénifiantes et des belles déclarations d’intention, le Maghreb semble condamné à demeurer une utopie… démobilisatrice. Pour preuve…
Près de 80.000 quintaux d’orge algérienne ont été embarqués, le 5 juin, sur un vraquier, le Rita B/R, amarré au port d’Alger, battant pavillon italien. Cette cargaison a été achetée par un trader français pour le compte de la société Grant Negos au profit de l’Office tunisien des céréales.
C’est ce que rapporte le quotidien algérien ‘‘La Tribune ’’. Qui ajoute qu’un autre bateau est attendu pour charger les 20.000 quintaux restants du volume total du contrat d’achat conclu dernièrement entre l’Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) et le client français. Le prix de vente est 140,5 dollars la tonne.
L’opération est quelque peu saugrenue. Car pourquoi Tunisiens et Algériens se sentent-ils obligés de recourir à des traders français et à des transporteurs italiens pour réaliser de simples opérations commerciales?
I.B