Avec plus d’un million de visiteurs chaque année, le marché touristique français est l’un des plus importants, sinon le plus important de la destination Tunisie. A quelques semaines du début de la haute saison estivale, ce marché affiche des signes positifs et d’autres qui le sont moins pour les hôteliers tunisiens.


Pour ce qui est des signes positifs, on relèvera avec Didier Arino, DG du cabinet Protourisme, cité par ‘‘Libération’’ (http://voyages.liberation.fr/actualite/budgets-serres-pour-les-vacances-d-039-ete), l’intérêt des Français pour les destinations balnéaires. «Espagne, Portugal et Maghreb, 40% des séjours à l’étranger, arriveront sans surprise en tête», prévoit le professionnel français.  
En 2009, analyse-t-il aussi, les Français préféraient réduire la durée de leur séjour pour s’offrir des séjours plus haut de gamme. Cette année la tendance est inverse: ils allongent leurs vacances (14 jours contre 13 l’an dernier) mais sont moins regardants sur la qualité. On pourrait estimer, sans ironie aucune, que l’offre basique tunisienne pourrait trouver son compte dans cette tendance.
Pour ce qui est des signes négatifs, Arino affirme que les réservations pour l’été 2010 ralentissent par rapport à celles constatées en début d’année. En effet, après avoir enregistré une hausse de 3 à 4% durant les trois premiers mois de l’année par rapport à la même période un an auparavant, les prises de commandes ont enregistré un tassement courant avril et mai.
Pour réaliser une bonne saison estivale, les professionnels du tourisme pourraient cependant compter sur les réservations de dernière minute. D’autant que, selon une enquête menée en ligne par ‘‘Declicfrance.com’’, 35% des voyageurs français ont prévu d’acheter à la dernière minute pour profiter des meilleurs prix.
Cette étude, menée en ligne du 10 au 21 mai auprès un panel représentatif de 2.632 e-shoppers de Declicfrance.com, montre aussi que 56% des Français qui partiront en vacances cet été, soit environ un sur deux, ont prévu de dépenser un budget inférieur à 1.000 euros. Sans doute à cause de la crise économique.

I.B.