La société nationale des chemins de fer tunisiens (Sncft) annonce un projet sur trois ans, pour équiper 100 intersections du réseau ferroviaire par des barrières automatiques et des signalisations lumineuses.
Cette décision a été prise à la suite de la recrudescence des accidents ferroviaires, qui ont atteint le nombre de 52 au cours des sept premiers mois de l’année.
Selon Mokhtar Sadok, directeur à la Sncft, qui parlait au cours de la conférence de presse périodique, jeudi, au palais de gouvernement à la Kasbah, 70% des accidents constatés sont survenus au niveau d’intersections équipées de barrières automatiques et de signalisations lumineuses. Ce constat a été réalisé grâce enregistrements des caméras de surveillance. Par ailleurs, 15 dépassements dangereux sont enregistrés quotidiennement dans les intersections avec le réseau ferroviaire, a-t-il ajouté.
Ces accidents ont entraîné des pertes humaines et matérielles et ont entravé la circulation ferroviaire. Ils sont, avec les sit-in, à l’origine d’une baisse des recettes de la société de 40%, durant les six premiers mois de cette année, par rapport à la même période de 2010.
Le réseau ferroviaire tunisien s’étend sur 2.200 km et compte 1.125 intersections avec la route, soit une moyenne d’un croisement chaque deux kilomètres dont 271 seulement sont équipés de barrières automatiques.
Le coût d’une barrière automatique étant de 250.000 de dinars, le directeur à la Sncft, a estimé que la meilleure solution est de supprimer ces intersections, en les remplaçant par des ponts, ce genre d’ouvrage coûtant entre 3 et 5 millions de dinars.