Dans un article intitulé ‘‘Maghreb : échanger un chômage élevé contre des emplois précaires’’ publié dans ‘‘Les Echos’’ (4 juin), le chercheur algérien Lahcen Achy a souligné les difficultés qu’éprouvent les femmes au Maghreb à accéder à des emplois adéquats.
En dépit des progrès enregistrés au niveau de l’éducation des femmes, celles-ci sont découragées de participer au marché du travail. «Ceci se reflète d’ailleurs par le taux de chômage chez les femmes qui est deux fois plus élevé que chez les hommes», note cet économiste marocain, enseignant chercheur en économie à l’Institut national de statistique et d’économie appliquée (Insea, Maroc). Qui ne résiste pas à la tentation de citer l’exemple tunisien.
«En Tunisie, dit-il, pays souvent considéré comme modèle de l’émancipation féminine dans les pays arabes, le taux de participation des femmes a stagné autour de 25% au cours de la dernière décennie. La convergence attendue des taux de participation des hommes et des femmes – comme cela a été le cas dans les pays développés – ne s’est toujours pas produite au Maghreb».