Selon nos confrères d’‘‘El Khabar’’, citant des sources bien informées, les services de sécurité algériens auraient ré-ouvert l’enquête sur le détournement d’une forte somme d’argent de l’agence de la BEA à Oum El Bouaghi entre 2000 et 2006. Il s’agirait de crédits sans garanties estimés à 9 milliards de dinars algériens (DZD), environ 183 millions de dinars tunisiens (TND), qui auraient été alloués à deux entreprises privées et… détournés en Tunisie, au profit d’un homme d’affaires tunisien, dont l’identité n’a pas été divulguée.
Avant de déposer le bilan, l’une des entreprises concernées, qui opérait dans le domaine des équipements électroniques, aurait bénéficié de la plupart des crédits. Les montants de ces crédits auraient été transférés et investis en Tunisie par le patron tunisien de l’entreprise. La BEA n’aurait récupéré ni les montants des crédits ni leurs intérêts.
L’affaire remonte à 2006, lorsque les enquêteurs ont découvert que l’agence de la BEA à Oum El Bouaghi a octroyé 9 milliards DZD sans garanties ou avec des garanties fictives à des entreprises et des individus qui ne les ont pas remboursés. 36 personnes ont été condamnées par contumace dans cette affaire, dont l’ex-directeur de l’agence. L’enquête a révélé que la banque a octroyé au total 700 crédits sur la base de dossiers falsifiés.
L’information mérite cependant d’être vérifiée auprès de la direction de la BEA.