La Tunisie a perdu 8 places dans le classement de la compétitivité mondiale 2011-2012 publié, mercredi, par le Forum économique mondial (WEF) de Davos, passant de la 32e à la 40e place, sur 142 pays.


On se souvient que le World Economic Forum (Wef) trouvait beaucoup de charme à la dictature qui était en place en Tunisie jusqu’au 14 janvier dernier. C’est l’un des rares think tank internationaux à classer souvent la Tunisie parmi les 30 Etats les plus méritants en matière économique. On n’a, d’ailleurs, jamais compris pourquoi cette auguste assemblée d’opérateurs et d’experts économiques mondiaux restait aveugle à la corruption généralisée qui gangrénait l’économie tunisienne. Sans parler du système politique hermétiquement répressif en place dans le pays de Ben Ali, et à propos duquel ils n’avaient strictement rien à dire.
On constatera aussi que ces mêmes experts regrettent déjà le dictateur et sanctionnent l’économie tunisienne, en lui faisant perdre 8 places dans son classement de la compétitivité.
La chute de la dictature, la fin de la corruption et le vent de liberté qui souffle sur le pays pèsent peu dans les considérations de ces chers experts de Davos. On se consolera en pensant qu’ils ont, depuis longtemps, perdu toute crédibilité aux yeux des Tunisiens. Et pas seulement…
Alors ces 8 points perdus, c’est un non événement.

 

Imed Bahri