Il fallait un nouveau scandale pour découvrir le pot aux roses : le concours des pilotes de l’air ne brille pas par une grande transparence. Révolution oblige : les fils à papa auront désormais du mal à passer.
Par Aya Chedi
Le sujet du concours des pilotes de l’air ayant eu lieu à l’école de l’Aviation à Borj El Amri (nord-ouest de Tunis) a été l’objet d’une fuite, et un nombre d’élèves postulants ont pu bénéficier de leurs relations familiales et autres pour avoir une idée sur les sujets du concours avant la date fixée.
On efface et on recommence !
La propagation du sujet parmi les jeunes a fait un tollé et la direction générale de l’aviation civile au sein du ministère des Transports, chapeautée par Habib Mekki, se trouve actuellement dans l’obligation d’annuler les résultats dudit concours et de fixer une nouvelle date pour tenir ces tests.
Une fois de plus, il semble que la transparence tarde à toucher un bon nombre d’administrations en Tunisie et surtout dans ce ministère des Transports, où les magouilles sont une coutume.
Dès qu’ils ont entendu parler de l’annulation du concours, les élèves-pilotes ayant réussi le concours ont tenu un sit-in devant le siège du ministère des Transports, sans pour autant réussir à faire adopter les résultats suspects.
Pilotes de pères en fils !
Par ailleurs, ce qui s’est passé devra permettre d’ouvrir largement le dossier des pilotes chez Tunisair. Ce poste, au sein de notre transport national, est, depuis de longues années, un héritage qui passe des pères (pilotes) à leurs propres fils, sans que la compétence ou le mérite ne soient vraiment les critères de recrutement au sein du transporteur historique.
Un dossier qui devra connaître encore plus de remous dans les jours à venir.