C’est en tout cas ce que demandent les assureurs européens, qui ont appelé le  G20, réuni à Toronto (Canada) jusqu’à dimanche 27 juin, à prendre en compte les différences entre les deux secteurs dans leurs travaux de réforme de la régulation, craignant que l’assurance ne puisse plus jouer «son rôle de stabilisateur de l’économie».


«Ce qui est valable pour la banque ne l’est pas nécessairement pour l’assurance», écrit Tommy Persson, président du Comité européen des assurances (Cea), dans une lettre adressée au Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero. «Assureurs et réassureurs n’ont jamais été à l’origine de la dernière crise économique et n’ont pas été les bénéficiaires principaux des mesures de soutien public», affirme M. Persson.
Le Cea publie, à l’appui de sa demande, un document d’une quarantaine de pages soulignant la spécificité du secteur de l’assurance. Il comprend douze propositions permettant de le différencier du secteur bancaire. La fédération d’assureurs demande notamment de ne pas appliquer de mesures issues du nouveau cadre réglementaire du secteur bancaire, appelé Bâle III, aux assureurs, démarche qui reviendrait à «apporter une solution à un problème qui n’existe pas».
Une telle approche serait «au mieux inefficace et au pire coûteuse et perturbatrice», affirme M. Persson. Le Cea demande également que le débat sur la taxation des institutions financières intègre «les différents risques posés par les différents établissements».
Une taxe appliquée indifféremment à l’ensemble du secteur financier serait «inappropriée», car «elle favoriserait les établissements financiers présentant le plus de risques au détriment de ceux en présentant le moins», fait valoir la fédération européenne.

Source: AFP