Horus Ingénierie Conseil, groupe spécialisé dans la prévention des risques dans l’industrie, le bâtiment et les services, vient d’établir deux filiales tunisiennes. Le groupe, présidé par Michel Autes, a choisi la Tunisie pour se développer sur la région du Maghreb.



Créé en novembre 2007 à Vitrolles, sud de la France, avec un capital de 100.000 euros, Horus Ingénierie Conseil a trois activités principales: 1- assistance technique dans la prévention des risques dans le domaine de l’industrie, du bâtiment et des services, 2- bureau d’études dans le bâtiment (assistance à maîtrise d’œuvre, topographie…) et, 3- supervision des travaux dans les domaines de l’industrie et du bâtiment.
Le groupe emploie 50 personnes à plein temps et réalise un chiffre d’affaires annuel de 3 millions d’euros (M€). Malgré la crise, son président table sur 3,2 à 3,4 M€ en 2010.
Trois ans après sa création, Horus a des chantiers en France, en Italie, en Pologne. «Nous avons fait récemment une incursion en Amérique Latine avec  un chantier à Rio de Janeiro (Brésil) et en Afrique avec  l’audit d’un chantier industriel au Maroc», explique Michel Autes à Kapitalis.


Michel Autes, PDG d'Horus

Sous les plages, les chantiers…

Le PDG d’Horus était à Tunis fin juin-début juillet. Ce n’est pas la première fois qu’il vient en Tunisie, un pays dont il avoue connaître beaucoup mieux les chantiers et zones industrielles que les plages. Il est venu superviser la mise en place de deux filiales tunisiennes. La première, Horus Ingénierie Maghreb, est en off shore orientée vers l’international. La seconde, Horus Conseil Maghreb, on shore, sera plus axée sur la formation, le conseil, l’accompagnement des clients tunisiens qui sont sensibles à la prévention des risques. Depuis deux mois, un ingénieur venu spécialement de France s’attèle à la création d’une niche de marché. Les deux sociétés ont déjà été créées, leurs bureaux sont situés à proximité de la zone industrielle du Kram et de Rades.
La première société, au capital de 30.000€ (60.000 dinars tunisien, DTN), détenu à 50% par Horus Ingénierie Conseil et à 50% par des privés tunisiens et français, est cogérée par Michel Autes et Walid Maâouia ainsi que la seconde au capital de 3.000€ (6.000 DTN).

La faculté d’adaptation des Tunisiens
Quelles sont les raisons ayant présidé au choix de la Tunisie pour y créer une filiale d’Horus Ingénierie Conseil orientée Maghreb et Afrique? Réponse de M. Autes: «D’abord, le pays est stable et semble bien structuré pour accueillir nos activités. Ensuite, Walid Maâouia, mon associé, qui  enseigne à Aix-en-Provence, m’a fait découvrir les attraits professionnels de la Tunisie par rapport au Maroc. Depuis quatre ans, je viens en Tunisie pour étudier le potentiel de production, la qualité des compétences et les opportunités d’affaires. J’ai eu, entre-temps, des demandes d’assistance de la part de mes clients ayant des activités dans les pays du Maghreb. C’est ainsi que j’ai décidé de créer à Tunis un centre formation des compétences. Il y a en Tunisie des jeunes diplômés qui ont reçu une formation assez complète. Ils parlent deux à trois langues. Et ils ont plus de facilité que les Européens à s’adapter aux divers environnements de travail. On va donc compléter leur formation avant de les envoyer à l’étranger pour y accompagner nos clients, au Maghreb, en Afrique et ailleurs. On peut aussi monter des équipes mixtes, composées de Français et de Tunisiens, pour travailler sur des chantiers internationaux.»

Ridha Kéfi