L’accord de coopération industrielle, signé lundi 12 juillet, à Tunis, entre la Tunisie et la France, offre un cadre «pour le développement de partenariats institutionnels, techniques et financiers en relation avec le secteur industriel».
D’une durée de trois ans, ce texte a été signé par MM. Afif Chelbi, ministre de l’Industrie et de la Technologie et Christian Estrosi, ministre français chargé de l’Industrie.
Selon M. Chelbi, la politique de contrepartie (compensation) industrielle adoptée par les deux pays a fait ses preuves dans l’automobile et l’aéronautique avec l’implantation en Tunisie de la société Aerolia, filiale du constructeur aéronautique Airbus en contrepartie de contrats, à long terme, pour l’achat par la Tunisie d’avions Airbus.
Cette implantation s’inscrit dans les nouvelles orientations de la stratégie industrielle tunisienne à l’horizon 2016, qui s’est fixée des objectifs ambitieux: le doublement des échanges avec l’Union européenne (UE) en général et avec la France en particulier, a expliqué le responsable tunisien. Il a rappelé qu’entre 1995, date de la signature de l’accord de libre-échange entre la Tunisie et l’UE, et 2009, les échanges commerciaux tuniso-français ont plus que triplé, passant de 2 à environ 7 milliards d’euros (un euro=1,85 dinar tunisien).
Pour sa part M. Estrosi, a qualifié de «remarquables» les résultats obtenus par la Tunisie, dans le domaine industriel et qui, a t-il dit «font de ce pays l’un des plus dynamiques du bassin méditerranéen». Il a ajouté que ce succès repose surtout sur «l’intelligence des autorités tunisiennes qui ont su tirer le meilleur parti des instruments de coopération qui lui ont été proposés» Il a également exprimé la volonté des deux pays de promouvoir les secteurs d’activité où leur compétences se complètent, précisant qu’il s’agit de secteurs figurant dans la stratégie industrielle de la Tunisie à l’horizon 2016, notamment, l’agroalimentaire, l’aéronautique, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les biotechnologies et le textile.
Après la crise économique, «les deux pays ont intérêt à additionner leurs efforts et à impliquer l’Union européenne» dans leurs projets d’avenir, a ajouté le responsable français. Ainsi, dans le textile, a-t-il dit, les deux pays ont pu maintenir leurs positions respectives en dépit de la concurrence de la production chinoise.
Source : dépêche Tap