Anissa El Materi Hached ne compte pas se lancer dans une nouvelle aventure dans un secteur pour lequel rien ne la prédestine: le textile, en créant une entreprise spécialisée dans la confection.
Les informations concernant ce projet, affirme-t-elle, sont infondées. Même si la belle fille de feu Farhat Hached, puisque mariée à son fils Noureddine, ancien ministre des Affaires sociales et ancien ambassadeur, et fille de Mahmoud El Materi – leader nationaliste, co-fondateur du Néo-destour et grand-oncle de Sakher El Materi, patron de Princesse Holding –, a déjà changé de cap plus d’une fois dans sa vie professionnelle.
D’abord se mettre à son compte
Anissa El Materi Hached débute en 1971 dans la fonction publique, comme chef du service des arts et des relations internationales au ministère de la Culture. Mais cette diplômée de l’Ecole supérieure nationale des beaux arts de Paris décide, trois ans plus tard, de quitter le secteur public pour créer un cabinet de décoration d’intérieur et de publicité, et se mettre ainsi «en conformité » avec sa formation. Mais la rencontre d’Anissa El Materi Hached avec ce qui est supposé être sa vocation prend fin vers la fin des années quatre-vingt dix. Cette artiste change de nouveau de cap et bifurque vers le tourisme en créant, en 1998, une école de formation professionnelle dédiée à ce secteur d’activité.
Nouveau changement de cap au début des années 2000. Mais cette fois-ci Anissa El Materi Hached change de voie en transformant son école de formation professionnelle de tourisme en un institut de formation professionnelle des sciences infirmières, l’Institut Mahmoud El Materi. Premier du genre créé en Tunisie, l’Ifpsi obtient l’agrément du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et, dans la foulée, rebaptisé Université Mahmoud El Materi Ecole supérieure privée des sciences paramédicales (Espsp). Proposant des formations dans cinq filières (sciences infirmières, kiné-physiothérapie, thalassothérapie, kinésithérapie, et podologie), cette université forme pour la Tunisie mais également pour des pays étrangers.
Développer des partenariats étrangers
Etre pionnière c’est bien, mais pour Anissa El Materi Hached cela ne semble pas suffisant. La fondatrice et présidente de l’Université Mahmoud El Materi est déterminée à en faire le leader du secteur privé de l’enseignement paramédical. Et entend, à cet effet, conclure «des partenariats avec des écoles et des structures de santé étrangères».
L. M.