Trois mois après son arrivée à Tunis, Ken Campbell, Pdg de Tunisiana, a rencontré, vendredi, les médias. Une rencontre plutôt de courtoisie et non une conférence de presse.

Par Zohra Abid


A part la prise de contact, la rencontre qui a eu lieu au siège de Tunisiana aux Berges du Lac (banlieue de Tunis) en présence des responsables de la communication de la maison, a permis au n°1 de l’opérateur privé de téléphonie mobile d’échanger avec les médias les idées et de parler de l’avenir de la boîte au lancement de laquelle il avait participé, il y a 8 ans (déjà !).

Dites le avec le nombre d’abonnés

Avec ses 6 millions d’abonnés, Tunisiana a aujourd’hui un bon chiffre d’affaires et une position très confortable dans le marché. Pas de risque donc pour la boite d’être bouffée par ses concurrents.

N’empêche qu’il ne faut pas dormir sur ses lauriers, car le secteur de la communication suit tout naturellement le rythme des nouvelles technologies. Et gare à la stagnation ! Offrir aujourd’hui un éventail de nouveautés en améliorant les services est le crédo de Tunisiana pour fidéliser ses abonnés et, pourquoi pas, augmenter leur nombre. Avec la 3G en perspective, l’acquisition du FAI (fournisseur d'accès Internet) Tunet, et une entrée en bourse en préparation, Tunisiana peur regarder l’avenir avec confiance.

«Je n’ai pas encore en main la licence pour la 3G, mais je reste confiant et je garde les pieds sur terre. Car, on a déjà un bon business et avec l’achat de Tunet, on va doubler certainement le nombre des abonnés», a lancé avec son petit accent canadien, M. Campbel. Et d’ajouter qu’en Tunisie, il y a la croissance et que le pays continue à attirer les investisseurs du Qatar et d’ailleurs.

«Nous avons un business fort et si on entre en Bourse, c’est pour valoriser avant tout l’entreprise», a-t-il précisé.


Ken Campbell

Atteindre les 15% du marché était un rêve

Le Pdg de Tunisiana compte «sur une équipe qui comprend bien le marché. Quand on commence un business, c’est toujours dur. Tunisie Telecom est fort et nous étions dans une position différente qu’aujourd’hui. Avant, en 2004, avoir les 15% du marché était comme un rêve», s’est-il souvenu. Et d’ajouter que l’Etat tunisien possède aujourd’hui 25% des parts de Tunisiana, et ceci est un facteur encourageant. «C’est bien d’avoir l’Etat comme partenaire et la croissance de Tunisiana est aussi bonne pour l’Etat. Ceci pourrait encourager Tunisiana à entrer en bourse. Mais ce n’est pas notre priorité», a-t-il dit.

Côté emploi, selon M. Campbell, Tunisiana va continuer à recruter du personnel. «Nous allons faire appel à des ingénieurs, des professionnels du marketing... Nous avons une bonne boîte qui réalise une certaine croissance et qui nécessite du personnel», projette le Pdg. Et de rappeler que Tunisiana a acheté Tunet avant d’avoir la licence de la 3G et qu’elle compte beaucoup sur ceux qui ont choisi de s’abonner à Tunisana «qui se veut un opérateur de communication et non de communication mobile», a-t-il dit, tout en souhaitant avoir le fixe avec le mobile pour voler encore plus haut. Parole d’expert !