Moncef Sellami vient de céder la présidence du Club sportif sfaxien (Css) à Naoufel Zahaf, au terme de l’assemblée générale élective du club sudiste, réunie le 21 juillet. Cet homme d’affaires, ancien banquier devenu président d’un important groupe industriel, a laissé un club aux finances assainies. Profil…
Moncef Sellami est le fondateur et président de la société One Tech, fleuron des nouvelles technologies de la communication, aujourd’hui au cœur d’un groupe industriel en pleine expansion. Leader de son secteur en Tunisie, One Tech est en train de pousser ses pions au Maghreb et en Europe.
Constitué de 9 entreprises (Tunisie Câbles, Teleco Câbles, Auto Câbles, Fuba PC Tunisie, Betronic Tunisia, Tte International, Techniplast Industries, TTE et One Tech Développement), le groupe Sellami emploie 1.800 personnes en Tunisie, dont plus de 600 en Allemagne, avec un taux d’encadrement de 35%. Son chiffre d’affaires s’élève à plus de 240 millions de dinars tunisiens (DTN), environ 120 millions €, réalisés essentiellement à l’export, et 180 MDTN (90 M€) à partir de la seule Allemagne.
De la banque à l’industrie
Né il y a 69 ans à Sfax, ville industrieuse d’où sont issus la plupart des grands entrepreneurs du pays, le futur patron de One Tech a fait ses études supérieures en France. Diplômé en économie, droit et sciences politiques, il intègre l’Office national du tourisme tunisien (Ontt), avant de se tourner vers la banque. Il fait ses premières armes à la Bnci (actuelle Bnp) en France, puis à la Bmci au Maroc. A son retour en Tunisie, il travaille à l’Ubci puis à la Banque du Sud (actuelle Attijari Bank) où, douze ans durant, il fait l’apprentissage du montage de projets.
Voulant voler de ses propres ailes, M. Sellami crée, en 1978, Tunisie Câbles et installe sa première usine à Grombalia, à 40 km au sud de Tunis. La réussite de cette première entreprise (qui, en 2005, change de nom et devient One Tech), l’incite à créer de nouvelles entités: Téléco Câbles (câbles téléphoniques et de transmission de données), Auto Câbles (faisceaux de câbles pour automobiles) et Fuba Printed Circuits Tunisie SA (circuits imprimés) qui, en 2006, rachète 50% de Fuba Printed Circuits GMBH, leader européen des circuits imprimés, et crée deux usines à Gittelde/Harz, près de Hanovre, et à Dresden, en Allemagne.
Poursuivant le développement de son groupe sur ses propres métiers, M. Sellami crée dans la foulée de nouvelles entreprises: Betronic (assemblage des cartes électroniques), en partenariat avec le groupe néerlandais du même nom, Tte International (connectique, assemblage de connecteurs et câblage filaire), Tte Distribution (commercialisation des terminaux, postes téléphoniques et Gsm), et Techniplast (injection de pièces plastiques techniques).
L’expansion régionale
Ayant constaté que 80% des exportations de One Tech se font en Libye, en Algérie et dans quelques pays africains, l’entrepreneur ouvre, en avril 2008, une filiale de son entreprise à Tripoli, en Libye. En juillet de la même année, la Société financière international (Sfi), filiale de la Banque mondiale, rachète 19% du capital de Fuba, désormais dirigée par le fils du fondateur, Slim Sellami. Grâce à ce partenariat stratégique, l’entreprise tunisienne bénéficie d’un soutien précieux pour accroître sa compétitivité internationale et se positionner sur de nouveaux marchés porteurs. En mars 2009, le groupe Sellami annonce la naissance de One Tech Algérie en partenariat avec le français Alcatel-Lucent.
Et le meilleur reste encore à venir…
I. B.
