Les trois dernières années ont été marquées par le déclenchement de la crise financière et économique mondiale qui a secoué plusieurs économies solides et continue d’avoir des répercussions sur plusieurs pays. Cela n’a pas empêché la Tunisie de réaliser un taux de croissance avoisinant 4,6% par an et à porter le revenu annuel par habitant à 5.630 dinars, à créer 195.000 emplois et à réduire à 13,3% le taux du chômage, en 2009. Le rythme de l’investissement a, également, évolué de 10,8%, la part de l’investissement privé a atteint 60,3% de l’ensemble des investissements et l’épargne nationale se situe autour de 21,9% du Produit intérieur brut (Pib), alors que l’endettement extérieur est passé de 43% du Pib en 2006 à 38,1% en 2009.
Ces performances économiques ont été accompagnés d’importantes réalisations dans les domaines du développement humain et social, avec l’évolution de tous les indicateurs relatifs à l’enseignement, à la formation, à la santé, au logement, à la couverture sociale ainsi qu’à l’amélioration des conditions et de la qualité de la vie, a aussi fait remarquer M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, qui parlait à l’ouverture de la Conférence nationale des Tunisiens à l’étranger, samedi 7 août à Gammarth, banlieue nord de Tunis.
Approfondissement des réformes
Ces performances ont été réalisées grâce à la justesse des choix initiés par le chef de l’Etat et à la persévérance sur la voie de la réforme, à l’interaction rapide avec les mutations et à l’adoption, en temps opportun, de mesures appropriées, a-t-il ajouté. A cet égard, l’approfondissement des réformes dans les différents domaines ont produit le meilleur impact sur la consolidation du positionnement de la Tunisie en tant que destination privilégiée dans le domaine de l’investissement et en polarisant des entreprises de renommée mondiale dans des secteurs porteurs.
Ces réalisations attestent de l’efficience de la politique adoptée et de la justesse des choix tracés, ce qui permet de faire face aux exigences de la prochaine étape et de concrétiser les orientations définies par le président de la République dans son programme ambitieux et développées dans le 12e plan de développement (2010-2014).
Ce plan vise, entre autres objectifs, à atteindre un taux de croissance de 5,5%, à créer 425.000 emplois, à assurer la couverture de toutes les demandes additionnelle, de manière à réduire d’un point le taux de chômage, tout en accordant la priorité aux diplômés de l’enseignement supérieur.
La réalisation de ces objectifs, a affirmé le Premier ministre, est liée à l’augmentation à 26%, à l’horizon 2014, du taux global d’investissement dans le Pib et au renforcement de la participation du secteur privé aux efforts d’investissement en la portant à 60,8% au moins, en s’employant à promouvoir la part des activités à haute valeur cognitive de 25% en 2009 à 30% en 2014.
Cap sur l’innovation technologique
Parmi les objectifs fixés pour le prochain quinquennat figurent également, a ajouté M. Ghannouchi, l’augmentation à 8.300 dinars du revenu par habitant, l’extension de la couverture sociale à 98%, la réduction du taux de pauvreté au niveau le plus bas reconnu à l’échelle mondiale et la promotion de l’indice de développement humain au niveau des pays à haut développement humain.
Le Premier ministre a mis l’accent sur le soutien précieux que peut apporter la communauté tunisienne à l’étranger, grâce à ces hautes compétences et hommes d’affaires, en vue de contribuer à la réussite du processus de développement et relever les défis qui se posent au pays.
Il a, à cet égard, mis en exergue le rôle des compétences scientifiques dans la consolidation du développement de la recherche scientifique et de l’innovation technologique et dans l’appui à l’effort national visant à attirer les investissements et multiplier les projets dans les activités innovantes, appelant à faire de la Tunisie une plateforme technologique dans son environnement régional.
Source : dépêche Tap.