La Tunisie, à l’instar des autres pays méditerranéens (Maroc, Egypte, Italie, Espagne et Turquie), «offre une grande diversité de potentiels en matière de ‘‘sourcing’’ pour l’industrie du textile» en France.


 


C’est l’analyse développée par Jean-Brice Garella, Pdg du groupe textile français Garella, dans une tribune intitulée «La Méditerranée est la chance du textile français», publiée par ‘‘Les Echos’’.

Contrepoids aux géants asiatiques
Selon ce grand professionnel de l’industrie textile, les pays émergents en Méditerranée, y compris la Tunisie, «font leur apparition sur le marché du prêt-à-porter, proposant des prix défiant toute concurrence et des créations prêtes à la vente, où le créateur n’a plus qu’à ajouter la touche finale en les personnalisant.»  A l’heure où les préoccupations environnementales et sanitaires viennent renforcer la réglementation en vigueur dans l’industrie textile en Europe, ces pays présentent, du fait aussi de leur proximité géographique et culturelle, des «contrepoids aux géants asiatiques», la Chine et l’Inde. Ces deux derniers pays ne bénéficient pas actuellement d’une bonne publicité, notamment en matière de respect des travailleurs. Le salaire horaire minimal en euro étant de seulement de 0,25 pour la Chine, contre 1,76 pour la Turquie et 0,88 pour le Maroc, rappelle M. Garella. Selon d’autres estimations de Werner International datée de 2007, le coût salarial horaire moyen des opérateurs textiles est de 1,02 dollar US en Egypte, 2,01 en Tunisie et 2,62 au Maroc, contre seulement 0,55 dans la Chine intérieure et 0,85 dans la Chine côtière.
«Là où nous autres industriels [européens] souhaitons réaliser des économies, nos voisins méditerranéens nous le permettent. Les coûts de transport sont alors considérablement réduits au profit d’un gain de temps et d’un environnement plus préservé», explique-t-il aussi. Il ajoute: «D’une qualité de confection et d’assemblage égale aux leaders voire supérieure pour un coût quasi similaire, les pays du bassin méditerranéen commencent à inquiéter leurs concurrents dans le monde, plus axés sur le profit au détriment de la qualité.»

I. B.

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