«Ce sont des sites d’information qui constituent un danger plus grave que celui des médias traditionnels. Le contrôle juridique des réseaux sociaux s’impose», a lancé un représentant du peuple, qui est déjà en manque de... censure.
18 mois après la chute de la dictature et la levée de la censure sur les médias, Jamel Touir, élu d’Ettakatol et président de la commission des instances constitutionnelles, a appelé, lundi, au contrôle des réseaux sociaux. Et à un retour à la case... Ben Ali, qui fut un grand ennemi de l'Internet et des réseaux sociaux, qui ont finalement contribué à sa chute.
Non à la censure
Selon l'élu du peuple, «ces sites ne font l'objet d'aucun contrôle, ne relevant d'aucune autorité et cherchent à orienter l'opinion publique en fonction de certains intérêts», a-t-il soutenu.
Cette position a été vivement critiquée par les autres constituants qui ont affirmé que les réseaux sociaux ne diffusent pas un contenu journalistique et ne sont pas des sites d’information. «Les réseaux sociaux ne peuvent être placés sous l'autorité d'une instance supérieure de l'information ou régis par des lois spéciales sur l'internet», ont-ils précisé. Et de rappeler au constituant le rôle qu’ont joué ces réseaux pendant la révolution tout en rejetant en bloc cette proposition qui rappelle la pression et le contrôle sur internet par l’ancien régime.
I. B. (avec Tap)